Algérie - Revue de Presse


Neige, grêle, pluie et vent violent ont caractérisé, ces 48 dernières heures, la wilaya de Annaba. Une couche de plus de 30 cm a couvert les cimes de l?Edough et, durant plusieurs heures, a totalement isolé la commune de Seraïdi. De nombreux travailleurs et lycéens habitant cette localité ont été contraints de rebrousser chemin pour rejoindre leur foyer. Ce n?est que vers 11h que la route a pu être débloquée par le chasse-neige mis en action par les services de cette commune. A quelques kilomètres plus bas et à flanc de montagne, les habitants des bidonvilles de Sidi Harb II, III et IV ont passé des nuits blanches. Plusieurs familles ont, en effet, vu la toiture et les murs faits de plastique et de tôle de leur habitation emportés par des vents très violents dépassant parfois les 80 km. Sur les hauteurs de Sidi Amar à une quinzaine de kilomètres de la commune chef-lieu de wilaya, d?autres habitants de bidonvilles ont vécu une situation similaire. Dans la matinée, la pluie violente a été à l?origine d?un grave accident sur la route Annaba-El Hadjar à hauteur du pont Bouchet. Son conducteur ayant été gêné par une mauvaise visibilité due à de fortes chutes de pluie, un J9 de transport public des voyageurs a percuté un poids lourd. Sous la puissance du choc, le J9 a été pratiquement disloqué entraînant de graves blessures à 11 occupants. Selon des sources médicales auprès du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd où les victimes ont été évacuées, l?on affirme que 7 d?entre elles sont dans un état critique. Alors que dans certains quartiers et cités, l?on signalait des chutes de câbles électriques et téléphoniques. A Sidi Salem, localité de quelques 5000 âmes, plusieurs centaines de familles ont préféré fuir leur habitation à la suite de fortes infiltrations des eaux de pluie. Si du côté des communes, l?on s?efforçait de parer au plus pressé et prendre les dispositions utiles pour faire face à toute éventualité, ce n?est pas le cas du côté de la Protection civile de la wilaya de Annaba. Dans cette institution publique, l?on ne semble pas apprécier, à sa juste mesure, tout le poids d?une communication crédible et fiable à destination de l?opinion publique en pareille conjoncture. Un chargé de la communication absent à toute heure tout autant que le directeur de wilaya, un préposé très évasif dans ces propos et apparemment formé au jeu du yoyo avec pour toute réponse : « Le chargé de la communication est absent », « Le colonel est en réunion », « Le colonel n?est pas dans son bureau et sa secrétaire également », caractérisent les activités de la Protection civile de Annaba. Cette dernière a, de tout temps, montré toute sa frilosité en matière d?informations à destination du public. Apparemment, le premier responsable de cette institution est peu enclin à fournir des explications sur les sinistres que ses services ont enregistrés avec comme corollaire, devenu répétitif, la détresse des habitants, particulièrement ceux des bidonvilles. Alors que durant toute la journée d?hier, le directeur de la Protection civile de la wilaya ordonnait à ses subordonnés d?envoyer paître les gens de la presse au moyen des mêmes réponses, des dizaines de citoyens appelaient notre rédaction pour signaler des chutes de câbles électriques ou téléphoniques, des arbres déracinés, des baraques emportées par le vent et des familles sinistrées. La dégradation de la météo annoncée pour les prochains jours avec de fortes chutes de neige et de pluie, des vents plus violents et une baisse du baromètre, un responsable de la Protection civile enfermé dans son bureau, tant de faits qui pour la population de Annaba forment un réel facteur d?inquiétude.



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