On vous le dit

? Béchar croule sous les orduresLa capitale de la Saoura croule sous les ordures. La situation s'est aggravée au cours de ces derniers jours avec l'arrivée des grandes chaleurs et du mois de Ramadhan. La menace de maladies véhiculées par les moustiques et les rongeurs plane sur la population dans l'indifférence totale. Des tonnes d'ordures ménagères jonchent les trottoirs et couvrent, dans certains cas, une partie de la chaussée.
Les automobilistes sont contraints parfois de ralentir pour contourner les sachets. Les odeurs nauséabondes envahissent les habitations dès la tombée de la nuit. Des rues sont totalement obstruées et cela dure depuis plusieurs semaines. Les travailleurs de l'entreprise chargée de la collecte des ordures, Saoura-Net, observent une grève depuis plusieurs semaines, pour revendiquer la régularisation de leur situation.
Au lieu de prendre des décisions radicales en extrême urgence afin de soulager la population de cette situation dangereuse, le wali, qu'on dit proche du Premier ministre, Noureddine Bédoui, se confine dans un silence inexpliqué, voire méprisant, à l'égard de ses administrés, à croire qu'il attend que ces ordures disparaissent par magie.
? Un élu FNJS à l'APW de Tiaret jette l'éponge !
Amer Merouane, du parti FNJS, vient de rendre publique sa démission de l'Assemblée populaire de wilaya de Tiaret pour des raisons qu'il lie à «l'impossibilité pour cette assemblée inféodée à l'administration de se hisser à la hauteur des attentes du peuple».
Dans sa déclaration, dont il nous a adressé une copie hier, cet élu de la ville de Ksar Chellala, par ailleurs ex-militaire à la retraite, explique sa démarche par «l'incapacité de l'APW à concrétiser les aspirations du peuple exprimées de manière véhémente par le hirak».
«J'ai à plusieurs reprises transmis les préoccupations de mes électeurs à qui de droit, mais elles sont restées vaines», renchérit-il, car, conclut-il dans une déclaration à El Watan, «ne pas vouloir cautionner par mon silence et mon assentiment certaines affaires qui se déroulent sous mes yeux».
Une démission qui en appellera d'autres si l'on se fie à la participation de certains autres élus, d'autres obédiences, dans les marches du peuple entreprises depuis le 22 février dernier.
? Embouteillages interminables au centre de Chlef
Bien que lancés avec beaucoup de retard, les travaux de dédoublement du pont de haï Zitoun, reliant le centre -ville de Chlef à la partie sud de la commune, s'effectuent à un rythme très lent, comme cela était le cas avant le Ramadhan, avons-nous constaté sur place. Seuls quelques agents sont présents sur le site où, apparemment, aucune contrainte n'explique un tel relâchement, au moment où les usagers souffrent au quotidien des embouteillages monstres qui se forment sur l'ancien pont mitoyen.
Il faut rappeler que plus de 60 000 véhicules empruntent quotidiennement cet ancien ouvrage qui enjambe la voie ferrée et relie le siège de la commune de Chlef à sa banlieue sud et à l'université Hassiba Benbouali ainsi qu'aux nouvelles cités d'habitation. Le projet a été confié à une entreprise de l'est du pays durant le passage de l'ex- wali en poste d'octobre 2016 à juillet 2017, mais ce n'est qu'en décembre 2018 que l'entreprise a entamé les premiers travaux de chaînage des principaux supports du nouveau pont.
On attendait une accélération du chantier, mais on assiste plutôt à une baisse de la cadence de réalisation pour des raisons inexpliquées, ce qui doit interpeller les autorités de la wilaya sur ce problème aux conséquences préjudiciables sur le déroulement d'un projet aussi vital pour la circulation au chef-lieu de wilaya. Il importe aussi de se pencher sur l'autre projet en retard, en l'occurrence la trémie prévue à l'extrémité sud du nouveau pont dédoublé, dont l'exécution risque de prendre encore beaucoup de temps.