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On redistribue les mêmes cartes


On redistribue les mêmes cartes
Les citoyens restent sceptiquesLe niveau de la société est tel, qu'il est difficile d'envisager ce qu'il en sera de ce pays dans un très proche avenir, se montrent convaincus beaucoup d'observateurs de la région.Les prochaines élections législatives apporteront-elles du nouveau à Béjaïa' Verra-t-on une dynamique politique à même de redonner espoir aux citoyens' Verra-t-on un nouveau personnel politique émerger' Ce sont les questions que se pose le citoyen lambda. Les listes des postulants, retenues officieusement par les partis politiques à fort ancrage localement, laissent perplexes de nombreux observateurs quant au changement dans les moeurs politiques locales et à la satisfaction des attentes citoyennes. La reconduction suspectée de l'ancien personnel politique au niveau des ces formations politiques pousse à l'inquiétude des lendemains incertains ou du moins qui n'apporteront rien de plus pour la région et ses habitants. Il se dit avec une certaine certitude que nous avons à faire à un même jeu de cartes redistribuées autrement. Alors que la conjoncture impose une autre catégorie de personnel, suffisamment engagé et porteur de visions audacieuses et innovantes pour faire face à la situation économique et politique que vit le pays en général et la région en particulier, voilà qu'on reconduit les «mêmes têtes usées» qui ont eu à prouver toute leur «incompétence» durant ce présent mandat qui s'achève. D'autres qui ont déjà été aux commandes avec de maigres bilans resurgissent miraculeusement comme dans le chapeau du magicien sous d'autres couleurs pour amadouer encore une fois les citoyens avec bizarrement un même message réchauffé à l'occasion. Résultats des courses: toutes les attentes et les espoirs des citoyennes et citoyens s'évaporent avec ce constat qui démontre, si besoin est, à quel point les partis politiques sont éloignés de la situation sociale et économique de la région en particulier et du pays en général. Les observateurs sont unanimes. Le changement n'est pas pour demain. Au niveau de l'association des sages de la wilaya de Béjaïa ce constat est allègrement partagé. Le simple citoyen ne perçoit aucun changement à travers ce scrutin si ce n'est un épisode dans une symphonie à plusieurs partitions et qui n'aboutira à aucun changement. Le niveau de la société est tel, qu'il est difficile d'envisager ce qu'il en sera de ce pays dans un très proche avenir, se montrent convaincus beaucoup d'observateurs de la région. «La solution n'est pas très loin, le niveau des recettes de pétrole déterminera l'avenir», soutient Ould Taleb Séghir, vice-président de l'association des sages de la wilaya de Béjaïa, une association qui n'a pas cessé depuis sa création d'interpeller quant à une intervention dans le sens des aspirations et préoccupations des populations. «La prospérité d'antan, les acquis seront juste un souvenir. Les lois économiques sont impitoyables», souligne cet expert comptable, qui s'est refusé à tout engagement dans les listes électorales précisant qu' «en ces moments de crise, la bureaucratie et son corollaire la tchippa connaîtront une prospérité». «Le grand mangera le petit sous le regard d'un système judiciaire anéanti par l'incompétence des nouveaux magistrats issus de l'arabisation aux commandes du pays», ajoute-t-il non sans insister que «le pire est à venir», d'autant plus que les changements attendus ne se produiront pas avec un éternel recommencement. Présentement, une guerre sourdine est en cours au sein des formations politiques. La position attribuée pour chaque postulant suscite des mécontentements. On ne citera aucune formation politique particulière puisque le scénario est de mise partout. On se bat pour figurer dans une meilleure position. On ne parle quasiment pas de programmes électoraux. L'homme, au centre de toute initiative de changement, est un laissé pour compte. «Chez nous le changement est difficile, tellement on est prisonniers des archaïsmes culturels, séquelles vivantes du grand fiasco des politiques antérieures», ironise-t-on.


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