Algérie

« On n?y peut rien »




La photo légende, montrant un cafard dans une bouteille de jus, publiée dans notre journal, n?a guère laissé indifférent. Seule à monter au créneau, l?Association des producteurs de boissons (APAB) qui y a vu une « généralisation » éhontée, portant préjudice à toute la filière. L?existence toutefois de ce cas isolé dans ce filon « juteux » ne peut être ignorée. Ce qui intrigue cependant, c?est le manque de réaction de la part des services de la direction du commerce, qui préfèrent comme toujours se murer dans un silence complice. La DCP devait pourtant réagir et rassurer ainsi le consommateur sur les produits qu?il trouve chez le commerçant du coin. Cette attitude s?explique par des réflexes consubstantiels d?une administration qui préfère ne pas trop se mettre en avant, mais aussi et surtout par l?« inaction » de ses services. Les « excuses » et les cache-misère, on en trouve toujours. Qu?invoquera-t-on encore et toujours du côté de l?annexe d?El Biar : la réticence avérée des services de sécurité, pas toujours prêts à épauler la DCP ? Au final, c?est le consommateur qui souffre toujours du phénomène des produits impropres à la consommation. Un bémol : personne n?y échappe et même la Présidence pourrait, soutient-on du côté des vétérinaires grévistes, en être affectée. La protection du consommateur se pose avec acuité, d?autant plus que les « affaires » de saisie de denrées alimentaires sont chaque jour dévoilées par la presse, reprenant des informations données des services de sécurité. Des économistes mettent en évidence la démonopolisation et l?ouverture des frontières aux produits importés, consécutives de la « belle époque » de l? « infitah ». Mais, « c?est aller vite en besogne », réplique-t-on, car des produits « made in bladi » n?échappent pas au constat, même si les Algériens s?en éloignent, leur préférant des produits importés. Un absent de taille : les associations de défense du consommateur dont on n?entend jamais parler. Sauf que l?Etat, dont la mission première est de protéger ses citoyens, est souvent défaillant, puisque ses commis ne réagissent pas, préférant laisser le terrain libre aux spéculateurs.
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