Algérie - Revue de Presse


La campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain s'annonce des plus moroses à Constantine.
La plupart des affiches ont été déchirées, ou carrément arrachées. Des plaisantins ont même osé coller une photo d'âne pour masquer un portrait, à l'avenue Zaâbane. Les quelques badauds qui s'arrêtent devant des panneaux clairsemés de portraits d'illustres inconnus, ne s'empêchent pas de lancer des remarques à tout va: insultes, propos ironiques, plaisanteries grivoises et même gestes obscènes. «T'as vu ces tronches, lance un jeune à l'adresse de son copain, ils ont tous l'air assoiffés de pouvoir et de prestige; tu crois qu'ils se soucient de nous '»
Des vieux se contentent de dodeliner de la tête au passage, sans même daigner s'arrêter devant les photos des candidats.
Quelques slogans de partis suscitent l'hilarité d'un groupe d'étudiants, qui n'hésitent pas à tourner en ridicule « la boulitic et les politicaillons». Rien ne semble nouveau; tout sent le réchauffé, le déjà vu et vécu.
Pour l'heure, personne ne semble se préoccuper des futures élections. Le sujet du jour, c'est plutôt cette hausse déconcertante, assassine, de tous les produits de première nécessité. C'est aussi la paupérisation rampante, la bureaucratie, le clientélisme, les dénis de justice, le laisser-aller et tous leurs corollaires.




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