« On devient impassible face aux drames »

Nesrine Belhadj a débuté le théâtre en 1989 à Sétif. En 2004, elle obtient son diplôme à l'Institut supérieur des métiers des arts, du spectacle et de l'audiovisuel. Elle a à son actif plus de cinquante pièces de théâtre. Elle a également réalisé des pièces pour enfants.Vous menez votre deuxième expérience dans le one man show alors que vous êtes une habituée du drame...A vrai dire, j'ai déjà évolué dans le registre de one man show, avec « Fatma », écrit par le regretté M'hamed Benguettaf et mis en scène par Sakina Mekkiou (Sonia), qui avait connu un succès retentissant. C'est, en effet, ma deuxième expérience dans ce créneau.Pourquoi avoir choisi les marginaux 'J'ai choisi sciemment ce sujet qui m'interpelle en tant que femme et créatrice. C'est de notre devoir d'aider les marginaux, de les accompagner dans leur expérience dans la vie, dans le but de changer leur mode de vie, d'améliorer leur quotidien. Même dans la religion musulmane, le Prophète Mohamed (QSSSL) nous exhorte à aider notre prochain.Ne pensez-vous pas les gens sont moins sensibles à ce sujet 'C'est une réalité amère. Aujourd'hui, la plupart des gens sont moins sensibles aux malheurs des autres. On devient impassible face aux drames. A mon avis, il faut changer les mentalités et s'impliquer davantage dans la vie des autres, en apportant notre soutien.A quand la distribution de votre nouvelle pièce 'Je souhaite que cette pièce de théâtre fasse profiter plusieurs publics. Elle sera jouée le 30 novembre prochain à Biskra et probablement au festival de la création féminine à Annaba.