Obama, Rihanna et les Palestiniens

Après quatorze jours d'agressions israéliennes répétées sur Ghaza, la barre des 500 victimes a été franchie. La population palestinienne ne compte plus d'ailleurs ni le nombre des morts ? essentiellement des femmes et des enfants ? ni celui des bombardements. La journée d'hier a été la plus meurtrière. Les Israéliens n'épargnent plus rien, ni hôpital ni ambulance. Images insoutenables des corps déchiquetés d'un ambulancier et d'un journaliste reporter diffusées par toutes les chaînes de télévision du monde?Jusqu'où ira l'acharnement israélien dans l'horreur qui se déroule dans l'indifférence des gouvernements occidentaux et de leurs dirigeants ' Insensibles au mieux, aux manifestations de soutien aux Palestiniens de leurs opinions publiques respectives, quand ils ne les interdisent pas comme ce fut le cas à Paris tandis qu'à Londres ou Stockholm, des milliers de personnes ont pu défiler sans problème.Cette passivité des gouvernements occidentaux face à ce drame qui se déroule sous leurs yeux est encore plus inquiétante qu'elle renforce ce sentiment, ou plutôt cette conviction profonde, que l'impunité est du côté d'Israël. Comme on a pu s'en rendre compte en 2008, dans la foulée de l'opération «Plomb durci», et des déboires de ce juge sud-africain qui avait osé qualifier cette agression tout aussi meurtrière qui se solda par plus d'un millier de morts palestiniens de «crime de guerre» au terme d'une enquête pourtant confiée par l'ONU.La levée de boucliers avait été d'une telle violence que le pauvre Goldstone a dû piteusement présenter ses plus plates excuses. Une situation que vient de vivre la star Rihanna, qui a osé twitter son soutien aux enfants palestiniens et a été obligée de se raviser, sans doute sous la pression... Que dire alors du président Obama qui, à peine élu, s'est vu décerner le prix Nobel de la paix et qui, en 2010, devant l'Assemblée générale des Nations unies, avait émis le v?u de voir l'ONU accueillir en 2011 un nouvel Etat-membre, celui de Palestine 'Il est vrai que depuis, les espérances ont cédé la place aux désillusions, notamment au sein des populations palestiniennes. Aujourd'hui encore, avec ces nouvelles agressions, elles n'espèrent pas grand-chose de la première puissance mondiale et des autres pays occidentaux. Encore moins de les voir intervenir pour arrêter Israël dans sa folie meurtrière.