Algérie

Nouvelle approche ?



Le ministre des Affaires religieuses n’a pas manqué de mettre sur un pied d’égalité aussi bien les salafistes que les évangélistes, les qualifiant de menace sur la société algérienne.Sans détour, le ministre des Affaires religieuses a pointé du doigt la menace salafiste en Algérie. En affirmant que les partisans de cette mouvance tentent par tous les moyens de prendre pied dans le pays, Bouabdellah Ghlamallah reconnaît ce qu’on savait déjà, en l’occurrence les tentatives d’infiltration des extrémistes dans la société, surtout depuis la guerre d’occupation américaine en Irak.
Si cette situation a servi d’argument pour les groupes terroristes du GSPC afin de recruter et d’enrôler des jeunes dans les attentats suicide, elle a aussi et surtout permis à la mouvance salafiste d’engager une campagne d’endoctrinement au sein des populations jeunes considérées comme les plus vulnérables. Ce qui a été d’ailleurs confirmé dans les attentats kamikazes perpétrés en 2007 où le GSPC a exploité la naïveté des jeunes nouvellement recrutés pour servir de chair à canon dans sa stratégie suicidaire depuis son allégeance à Al-Qaïda de Ben Laden en septembre 2005.
Le ministre des Affaires religieuses n’a pas manqué de mettre sur un pied d’égalité aussi bien les salafistes que les évangélistes, les qualifiant de menace sur la société algérienne.
Il réaffirme la tolérance de l’Islam lorsqu’il qualifie ce qui est devenu l’affaire des non-jeûneurs de Biskra de question relevant du domaine privé. En somme, “une affaire entre eux et Dieu”, selon ses propres propos.
Voilà qui devrait disqualifier définitivement le zèle que mettent certaines parties, au nom de la religion, pour s’adonner à une véritable chasse aux sorcières des temps modernes, comme on l’a vu lors du procès intenté contre Habiba de Tiaret ou encore lorsqu’on traîne devant les tribunaux les pauvres “mangeurs de Ramadhan” à Biskra.
Procès qui, heureusement, n’ont pas abouti à de lourdes condamnations contre les mis en cause.
Mais le plus significatif sans doute dans le propos du ministre des Affaires religieuses, c’est cette nouvelle approche du fait cultuel.S. T.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)