Algérie

Nouvel échec de la diplomatie marocaine



Nouvel échec de la diplomatie marocaine
La communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Groupe de Rio, qui regroupe 22 pays d’Amérique latine  et des Caraïbes, et le Mouvement des non alignés ont tous apporté leur soutien au droit  à l’autodétermination du peuple sahraoui, lundi à l’occasion de la réunion de la quatrième commission des Nations unies. La présence au siège de l’ONU d’une importante délégation marocaine n’a pas empêché la quatrième commission des Nations unies, chargée de la décolonisation et qui a entamé lundi à New York sa session annuelle, de réaffirmer le droit à l’autodétermination du Sahara occidental. Il  ne pouvait en être autrement après les interventions en série de pays et d’organisations appuyant ce droit. La communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Groupe de Rio regroupant les 22 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, et le Mouvement des non-alignés ont clairement exprimé, lors du débat général, leur soutien au droit des Sahraouis à l’autodétermination. Intervenant au nom de la SADC, l’ambassadeur sud-africain à l’ONU, M. Dumisani Shadrack Kumalo, a affirmé que “l’autodétermination est la seule solution à la situation au Sahara occidental”. Il souligne que la Communauté de développement de l’Afrique australe "appuie l’adoption d’une résolution sur le Sahara occidental par la 4e commission, qui réitère les principes d’autodétermination et de décolonisation. C’est le moins que le peuple sahraoui puisse attendre de nous". Dans son analyse, Kumalo précise : “Le problème jusque-là a été que le Maroc a essayé d’imposer son projet d’autonomie au peuple du Sahara occidental, à qui il dénie le droit à l’autodétermination, pourtant garanti par la Charte des Nations unies.” Il ne manque pas d’insister sur le fait que le Sahara occidental “reste la dernière colonie sur le continent africain et a été inscrite par l’ONU depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes”. Partant de ce constat, il ajoute que “la persistance de l’occupation coloniale du Sahara occidental par le Maroc constitue un défi aux principes de la Charte des Nations unies, ainsi qu’à la crédibilité et l’autorité de cet organe, et c’est pour cette raison que la SADC ne peut rester silencieuse sur ce sujet”. L’ambassadeur sud-africain rappelle avec force : “Jusqu’à ce jour, ni les Nations unies, ni aucune organisation internationale ou régionale, ni aucun pays au monde n’a reconnu les prétentions marocaines de souveraineté sur le Sahara occidental.” Pour information, la SADC, qui a été fondée en 1990, regroupe 14 pays. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Botswana, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, de l’île Maurice, du Mozambique, de la Namibie, de la République démocratique du Congo, du Swaziland, de la Tanzanie, de la Zambie et du Zimbabwe. Emboîtant le pas à la SADC, le Groupe de Rio a réaffirmé son espoir qu’avec “le soutien des Nations unies, le peuple sahraoui puisse finalement exercer son droit à l’autodétermination”. Représentant cette entité régionale, l’ambassadeur du Mexique à l’ONU, M. Pablo Macedo, a indiqué que cela doit se faire “sur la base d’une solution juste, durable et mutuellement acceptable par les parties impliquées, conformément aux principes de la Charte des Nations unies”. Dans le même ordre d’idées, il a lancé un appel aux deux parties au conflit au Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre “aussi rapidement que possible, les négociations de Manhasset, sous les auspices du secrétaire général de l’ONU et conformément au Droit international, afin d’impulser des négociations plus intenses et substantielles”. Le Groupe de Rio est composé de l’Argentine, de Belize, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, de l’Equateur, du Guatemala, de la Guyane, de Haïti, du Honduras, de la Jamaïque, du Mexique, du Nicaragua, du Panama,du Paraguay, du Pérou, de la République Dominicaine, du Salvador, de l’Uruguay et du Venezuela. Par la voix de l’ambassadeur cubain, Rodrigo Malmierca Diaz, le Mouvement des pays non-alignés a affirmé que “le droit fondamental et inaliénable de tous les peuples, y compris ceux vivant dans les territoires non autonomes et les territoires sous occupation étrangère et coloniale, à l’autodétermination”. La Chine a pour sa part rappelé que “l’un des objectifs de la Charte des Nations unies, en plus de l’engagement fait par les États membres de l’ONU, est d’aider les peuples à exercer leur droit à l’autodétermination”.
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