Algérie - Samira Brahmia

Nouvel album de Samira Brahmia, La « Naïliya » chante



Samira Brahmia, une nouvelle voix dans le milieu artistique maghrébin de France. Un style original aux influences « jazzy », et des thèmes qui tranchent radicalement avec les habituelles chansonnettes d’amour qui disparaissent aussi vite que disparaît leur interprète.

Samira est une révélation. Et même si elle entre de plain-pied dans le monde difficile de la musique, sa voix, sa façon d’interpréter ainsi que la profondeur de ses paroles démontrent que la jeune débutante n’est pas le fruit d’un « star système », mais possède réellement des qualités artistiques qui feront d’elle une valeur musicale sûre et d’avenir. Mais il faut dire aussi que Samira est entourée de musiciens de talent et d’expérience, à l’image de Karim Ziad, arrangeur et batteur, Alain Debiossat, saxophoniste de Sixun et de l’Orchestre national de Barbès, Youssef Boukella, bassiste… Tous ont tenu à apporter une touche particulière à son nouvel album. Auteur, compositeur et interprète, Samira Brahmia aime varier ses thèmes et diversifier les inflexions de sa voix tantôt mélodieuse tantôt rocailleuse. Baptisé Naylia, en référence aux habitants de la région de Ouled Naiel dans la région de Bou Saâda, son premier album tient toutes ses promesses, tant sur le plan du chant que celui des arrangements et de la mélodie. Telle une femme ayant une grande expérience de la vie, elle a tenté de faire le tour de tous les thèmes qui nous interpellent chaque jour. Ainsi dans Jdoudna (nos ancêtres), Samira, partie d’une chanson « guitare voix », « elle crée une atmosphère tribale qui reflète la douce mélancolie d’une Afrique bafouée et qui se défend mal, mais aussi une Afrique dotée d’une force spirituelle d’où jaillissent parfois des joyaux qui éblouissent le monde dit moderne ». A travers cette chanson, on retrouve la profondeur des tambours africains alliés à un instrument à cordes appelé n’gony. Dans Between us (entre nous), Samira chante pour « retrouver le chemin et la force de bonheur qui parfois exige un combat qui s’étale sur une vie ». Dans le titre Mountains over There, (montagnes de là-bas), la chanteuse chante l’exil et les départs souvent forcés et non désirés vers des lieux inconnus. « Un exil qui chamboule la vie et bouscule les habitudes, car on se trouve souvent obligé de s’accommoder avec d’autres visions, d’autres odeurs qui ne sont pas nécessairement les nôtres et qu’on doit, de surcroît, aimer. » Mais la musique aide-t-elle à faciliter l’intégration et la vie dans des endroits auxquels nous ne sommes pas habitués ? Oui, répond en filigrane Samira. Dans Feel The light (Sens la lumière), elle chante que seul « l’optimisme permet de vivre et de faire de passionnantes rencontres humaines et artistiques et qu’il ne faut jamais avoir peur d’aller à la rencontre de son bonheur ». Entourée de musiciens de qualité, Samira Brahmia a su trouver l’équilibre nécessaire entre les thèmes et la musique. Point d’extravagance ni de monotonie, juste un savant dosage qui invite les mélomanes à apprécier la musique et à continuer à avoir l’envie de découvrir l’artiste. Sans vouloir décrocher. Sensuelle et dotée d’une voix agréable, Samira est destinée à un long chemin musical. A condition qu’elle trouve le soutien nécessaire. Parrainée par Planète DZ, L’usine et Peexstudio, Samira Brahmia présentera son premier album le 22 septembre à la salle de l’ermitage dans le XXe arrondissement de Paris.





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