Nouveaux rebondissements dans l'affaire Meloui

Reportée au 20 avril prochain, l'affaire dite «Meloui» n'en finit pas de faire parler d'elle. Prévu pour jeudi dernier, le procès n'a pu être tenu en raison de l'absence des deux accusés, auteurs des deux tentatives d'assassinat contre Meloui en Belgique et son fils à Alger durant l'année 2013. Selon Mohand Said Meloui, ce sont les deux accusés qui ont encaissé les dix milliards 500 millions de centimes dans l'affaire du pillage et du saccage des locaux de Condor, situés dans l'immeuble de famille Méloui, qui abrite également les bureaux de la victime qui s'y trouvait. «L'attaque dirigée lors des événements de janvier dernier contre les locaux de Condor visait plutôt mes bureaux», indiquait hier, Meloui afin, ajoute-t-il «d'éliminer toute trace liée à l'affaire des douanes de Béjaïa et brouiller les cartes». A l'arrivée du renfort de police, la victime et son fils étaient sur place. «Nous avons même déjoué la tentative de coller le pillage sur le dos des Subsahariens, qui ont été libérés sur le champ», affirme Meloui. Aux dernières nouvelles, une justice étrangère aurait découvert l'argent de la marchandise provenant du fruit des 54 conteneurs détournés aux douanes de Béjaïa et les cinq voitures avec les noms des douaniers qui ont signé les bons de sortie émis ainsi que l'acheteur de la marchandise détournée. Par ailleurs, une partie de la somme détournée et domiciliée au nom d'une autre personne à la Banque d'Algérie et les documents sont en possession du liquidateur d'El Khalifa Bank de Blida. Hier encore, «la menace pesait lourdement sur le principal accusé, déjà victime d'une tentative d'assassinat à son domicile», souligne Meloui. C'était chez lui «qu'a été découverte l'arme ayant servi à la tentative d'assassinat sur ma personne à Seddouk avec 54 impacts de balles sur le véhicule». L'accusé, présent lors de la dernière audience, a failli être assassiné. Il n'a dû son salut qu'à la fuite par le balcon de sa maison. A l'audience, il était venu avec des béquilles et ne pouvait pas parler. La prochaine audience risque de mettre à nu les pratiques qui ont longtemps été une règle aux douanes, dont les responsables affichent une aisance financière qui devrait pousser les pouvoirs publics à y voir de près. La victime reste pour l'heure sereine et confiante en la justice de son pays.