Algérie

10 nouveaux ordinateurs pour l’état civil



Des milliers de dossiers en instance de régularisation La mise à jour des registres d’état civil n’étant pas le point fort de l’administration communale, il arrive souvent que des citoyens se retrouvent dans des situations inextricables. Ainsi, il arrive, très fréquemment, que des dossiers pour la constitution desquels les administrés sont obligés de faire la navette entre différents services, soient rejetés pour absence de mention marginale sur les extraits de naissance. En effet, les extraits de naissance originaux devant faire ressortir si la personne intéressée est mariée, divorcée ou veuve, l’absence de cette mention marginale sur ces documents est, souvent, à l’origine du rejet des dossiers. A Oran donc, des très nombreux citoyens, parmi ceux ayant déposé des dossiers pour régler leurs affaires, ont eu la désagréable surprise de voir les portes se refermer à leurs nez pour la simple raison que l’extrait de naissance ne comporte pas cette mention marginale. Après vérification, il s’est avéré que les registres d’état civil, notamment ceux des naissances, ne suivent pas les changements qui interviennent dans les situations familiales. Ainsi, des mariages et divorces, intervenus depuis de longues années, ne ressortent toujours pas sur les extraits de naissance originaux des anciens couples. Parmi ces cas, celui de la dénommée M.L, que nous avons récemment rencontrée, n’est pas isolé. Divorcée depuis près de 8 ans, son extrait de naissance n’a pas été mis à jour et ne comporte pas cette mention marginale. Pour cette raison, l’extrait de naissance qu’elle a récemment fourni pour se remarier, a été, tout simplement, rejeté. Selon un cadre du service d’état civil, des centaines de personnes vivent le même cauchemar et se trouvent dans des positions inconfortables. Parmi les couches les plus exposées à ce genre de problème, les nouveaux mariés à la recherche d’un logement. L’extrait de naissance original étant une pièce maîtresse pour les demandeurs de logement, de très nombreuses demandes, fournies par de jeunes mariés, ont été rejetées parce que les extraits de naissance ne comportent pas la mention marginale de marié(e). Les divorcés ne sont pas logés à meilleure enseigne puisque, des années après le divorce, ils sont toujours considérés comme mariés. A ce propos, le directeur du service d’état civil central d’Oran, que nous avons interpellé, déclare «Ayant pris mes fonctions en décembre 2007, j’ai hérité de ce problème. Souvent, les jugements portant divorce prononcés hors d’Oran ne sont pas portés sur les registres de naissance des personnes concernées. Les communes environnantes ne faisant pas suivre les procès-verbaux de notification des divorces, la procédure s’en trouve retardée. Concernant les divorces rendus à Oran, ils sont automatiquement portés sur les registres d’état civil correspondants «. Le jour de son installation à la tête de ce service, l’actuel directeur de l’état civil a hérité de 8800 actes de mariages dont 3000 ayant eu lieu à l’étranger, qui se trouvaient en instance de transcription. Depuis lors, près de la moitié de cette masse a été régularisée. Pour l’autre moitié, une cellule de 4 agents a été installée et chargée des dossiers en instance. D’après ce responsable, la situation s’est dernièrement améliorée au niveau de l’état civil. Ainsi, la délivrance des extraits de naissance originaux ne prend pas plus de 48 heures. Une fois établis, ces documents sont remis aux secteurs urbains. L’été étant la saison des mariages, le directeur de l’état civil dit à ce sujet «Chaque jour, le service délivre une moyenne de 2400 extraits libellés en langue arabe ainsi que 300 autres en français. Pour faire face à la forte pression à laquelle il est constamment soumis, l’état civil a reçu 10 micro-ordinateurs. Grâce à ces acquisitions, les natifs de 1990 peuvent obtenir des extraits de naissance informatisés et ne comportant pas de fautes et d’erreurs. Désormais aussi, il y a une permanence entre midi et 13 heures «. Redouane G. et Nemili M.



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