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Nouveau schéma de réorganisation du secteur public industriel



Nouveau schéma de réorganisation du secteur public industriel
Saidal intègre le groupe chimie, la SNVI passe dans le giron de système de transport.La feuille de route qui préfigurait la réorganisation du secteur public industriel a, finalement, été sommairement consignée dans un document de vingt-cinq pages, dont Liberté a obtenu une copie. Elle comporte, entre autres, dix groupes industriels. Il s'agit de : Groupe métallurgie, Groupe mécanique, Groupe chimie, Groupe textile et cuirs, Groupe équipements électroniques et électriques, Groupe agro-industrie, Groupe développement industriel local, Groupe minier, Groupe ciment et matériaux de construction, Groupe véhicules industriel et systèmes de transport. Certaines sociétés, qui, certes, ne fonctionnaient pas au mieux de leur capacité mais restent perfectibles, vont intégrer, dans le cadre de ce schéma, les nouveaux groupes. Ainsi, la SNVI, par exemple, va évoluer dans le giron du Groupe véhicule industriel et système de transport. Et décision peu attendue : elle va absorber l'entreprise Ferrovial. Saidal, Asmidal et l'ENPC vont rejoindre, elles, le Groupe chimie. Logique respectée dans l'agroalimentaire où Giplait va se mettre sous la coupe du Groupe agro-industrie. Dans le secteur des mines, le portefeuille actuel du groupe Manal bascule dans le Groupe minier. Manal est doté de cinq milliards de dinars de capital détenu par l'Etat. Il dispose des actifs des groupes publics Ferphos, Enof, Enasel, Enamarbre, Eng, Agenor et Orgm. Le ministère de l'Industrie et des Mines, se donne quatre mois pour traduire dans les faits cette réorganisation du secteur public. Et le réglage des starting-blocks a commencé. En effet, le 15 septembre dernier, le comité de pilotage interne, un organe d'orientation stratégique chargé de la mise en ?uvre de cette restructuration, a été installé. Il a pour objectif de mettre au point une feuille de route identifiant et ordonnançant les différentes phases de la mise en ?uvre de cette réforme. Celle-ci cadre en fait avec les résolutions du conseil des participations de l'Etat (CPE) tenu le 28 août dernier. La feuille de route dont il est question, va détailler, dans les jours à venir, toutes les opérations à mener avec établissement d'une check-list des tâches à accomplir. Le ministère de l'Industrie et des Mines explique, dans un document mis en ligne, que le comité de pilotage s'attellera également à la définition des critères de sélection des cabinets d'audit en charge d'auditer les sociétés de gestion des participations et des entreprises publiques économiques non affiliées ainsi que les critères présidant au recrutement d'un cabinet d'envergure pour l'accompagnement de la création des groupes industriels. Ce comité est constitué de la direction générale de gestion du secteur public marchand et ses différentes divisions, des cadres du ministère de l'Industrie et des Mines et d'experts en stratégie, en droit, en finances... Dans une déclaration, le ministre de l'Industrie et des Mines, a précisé que cette composition "n'est pas exclusive". Et qu'elle est tenue de conduire ce processus dans la transparence, en y associant toute l'expertise et les compétences disponibles et volontaires au sein des SGP, des EPE, des experts indépendants, des cabinets et des organismes institutionnels. Le schéma de restructuration du secteur public industriel vise à créer toutes les conditions de développement et d'épanouissement de l'entreprise, à la libérer en matière de prise de décision et de management, à renforcer sa position sur le marché national, voire à l'international, à valoriser son potentiel d'innovation et de conduite de partenariats. L'économie doit s'appuyer sur des entreprises disposant d'un système productif moderne porté par l'innovation. C'est tout le rôle que le gouvernement veut faire jouer aux futurs groupes industriels, en valorisant les facteurs-clefs de succès de ce processus ; un processus qui sera mené de façon graduelle et en concertation avec l'ensemble des parties concernées. La réorganisation des entreprises publiques constitue un défi colossal, dans un secteur qui périclite. La situation est plus qu'inquiétante dans l'industrie manufacturière où 94% des besoins manufacturiers du pays sont couverts par les importations.


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