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Nouveau gouvernement, des flops aux défis


Nouveau gouvernement, des flops aux défis
Premier «couac» du gouvernement Tebboune. Le ministre du Tourisme, 32 ans, «militant» du MPA d'Amara Benyounès n'aura pas eu le temps de connaître la géographie humaine et physique du département pour lequel il a été nommé. 48 heures seulement après l'annonce de sa nomination, il a été limogé hier dimanche par le président de la République. Sur proposition du Premier ministre. Jamais dans l'histoire des gouvernements algériens, depuis l'indépendance, chose pareille n'a été enregistrée. Qu'un ministre soit limogé dans les jours de sa nomination est inquiétant, sinon préoccupant pour la conduite et la gestion future des affaires de l'Etat, du pays, des Algériens.Tous les services habilités de la présidence et de la primature ont été ‘'floués'' et, il faut le dire, menés en bateau.C'est dire que si la méprise est permise, la faute à cet échelon, au plus haut des instances chargées de gérer le pays et de nommer les hommes pour le diriger, n'est pas permise, ni tolérée. Le Premier ministre a-t-il été abusé ' Le MPA a-t-il tenté de jouer un ‘'gambit''' L'erreur effacée, le nouveau gouvernement, avec la rentrée des nouvelles têtes, doit se mettre rapidement au travail, des chantiers énormes l'attendent. Il y a d'abord la question du contournement de la crise financière, qui frappe le pays de plein fouet au point que les recettes d'hydrocarbures ne seront guère plus élevées que les 20 milliards de dollars à la fin du prochain semestre avec un déficit budgétaire de plus de 4%.Il y a également la gestion des grands équilibres financiers pour éviter un trop grand déficit commercial et budgétaire, auquel cas l'intervention du Trésor, en recourant à la planche à billets, ne sera que négative pour maintenir à des niveaux acceptables l'inflation et la croissance. On le sait, le Premier ministre va taper fort dans le BTP pour accélérer la réalisation des milliers de logements en cours de réalisation. Sa nomination à ce poste, alors qu'il avait des difficultés à payer les entreprises réalisatrices, va l'aider à mener dans la sérénité son projet de raser les bidonvilles, en rassurant les opérateurs du BTP. Il a déjà débloqué une enveloppe de 60 milliards de DA pour faire redémarrer les chantiers à l'arrêt, et dans l'ensemble la reprise du BTP va redonner plus d'assurances à un faisceau de métiers et de sous-traitants, et surtout faire redémarrer la demande de main-d'?uvre et la redistribution des salaires.En cela, l'urgence du programme de M. Tebboune est de nature à maintenir un semblant d'activité économique et améliorer la commande dans les secteurs importants et, par ricochet, améliorer la consommation des ménages, ce qui donnera un coup de fouet à la croissance. Mais, au-delà, le Premier ministre devra trouver les ressorts nécessaires pour maintenir une activité économique moins boulimique en termes d'importations et plus flexible dans les secteurs productifs, dont l'agriculture et l'industrie, même avec de nouveaux ministres.Pour autant, le nouveau gouvernement, dont la tâche, en attendant la présentation au Parlement de son programme d'action, semble être de gérer la situation en attendant les élections de 2019, ne va pas chômer. Il devra, sur le front social, répondre à une demande en hausse constante sur les infrastructures de santé, éducatives, d'habitat, de transport et de consommation. Or, les nouveaux arrivants ont tous été affectés à ces postes sensibles.Dès lors, une question se pose: le gouvernement Tebboune a-t-il les moyens de maintenir à flot les grands projets lancés durant l'ère Sellal, dont l'achèvement de l'autoroute Est-Ouest, le grand port du centre, les projets d'habitat ou les projets de modernisation des télécoms, du chemin de fer, sans rogner les réserves en devises et, plus globalement, sans toucher au niveau de vie, déjà passablement érodé par les hausses des impôts, des tarifs de l'électricité et du gaz, des carburants, des Algériens '


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