Nous souhaitons toucher 50 000 étudiants en 2020

Où en est Injaz El Djazaïr actuellement 'C'est notre 6e année en Algérie. Actuellement, nous sommes arrivés à toucher 10 000 étudiants. Nous travaillons avec 22 écoles supérieures dans 11 wilayas. Et nous allons nous installer dans deux nouvelles villes : Ouargla et Annaba. Nous avons 7 programmes, chacun est axé sur l'entrepreunariat et la préparation au marché du travail. Il y a des programmes de formation d'une journée, de 6 mois et d'autres qui durent quatre heures.Nous avons des programmes pour les universitaires et d'autres pour les écoles. Cette année, pour la première fois nous allons commencer avec quatre lycées publics. On travaillait avec les lycées privés, mais on veut tenter l'expérience avec des établissements publics grâce au succès de l'opération. Nous allons nous lancer avec eux dans le compagny program. C'est-à-dire monter de petites entreprises.Et j'espère que le groupe gagnant sera sélectionné pour la compétition régionale. Cette année encore, pour la première fois, Injaz El Djazaïr va accompagner des groupes des universités et un groupe des écoles. J'espère que ce sera une bonne expérience pour pouvoir ensuite la généraliser dans les établissements publics dans d'autres wilayas. Car l'entrepreunariat s'apprend dès le jeune âge. Il faut encourager nos jeunes et créer en eux cet esprit de leader pour qu'une fois adulte, ils créent leurs propres opportunités de travail.Et surtout pour Injaz, nous souhaitons toucher à l'horizon 2020 plus de 50 000 étudiants. Malgré nos moyens limités, nous ambitionnons vraiment d'être présents dans les 48 wilayas.Quel constat faites-vous de ces six ans de présence 'On est fiers de voir d'anciens participants créer un network sur les réseaux sociaux. Fiers que cinq des étudiants ont commencé réellement leur business. Beaucoup d'étudiants ont été recrutés dans des entreprises de conseil, des multinationales. Donc, nous avons créé indirectement des opportunités de travail pour les étudiants. Des jeunes ont été encouragés et ont commencé leur business. Je suis fière de dire que des recruteurs me disent qu'ils avantagent à l'embauche les candidats qui ont acquis une formation auprès d'Injaz. Nous essayons toujours de suivre les parcours de nos anciens et de savoir ce qu'ils deviennent. Et c'est l'objectif d'Injaz.Donc, Injaz c'est plus qu'un concours 'Le concours est un seul programme d'une série de formations. Et nous en avons sept en tout. Le compagny program pour apprendre à créer une entreprise ; Studying carreer pour apprendre la communication et le management, élaboration de CV ; More than money pour la gestion du budget ; ils apprennent comment gérer leur budget et d'autres encore. Ce sont les mêmes programmes qui existent dans Injaz El Arab installé dans 14 pays, dont le siège est en Jordanie.Injaz a-t-il le même impact dans tous ces pays 'L'impact d'Injaz varie d'un pays à l'autre. Il y a ceux où les jeunes ne manifestent pas d'intérêt. Et d'autres comme l'Algérie où on constate que les jeunes veulent vraiment tenter l'expérience. Et sur le plan régional, les jeunes Algériens se sont imposés. On a été sélectionnés sur les trois prix et on en a gagné un : le prix du meilleur impact sociétal au Bahrein le 23 novembre dernier. Malgré leur désavantage linguistique (anglais), nos étudiants nous ont vraiment rendu fiers. Ils ont été parfaits, y compris en anglais. Le projet du système d'arrosage à distance a complètement séduit le jury. D'un coup de fil en Algérie, ils ont arrosé au Bahrein, le jury était bluffé.Avec votre expérience auprès des jeunes étudiants algériens, quels points faibles leur avez-vous trouvé 'Ils ont tous les outils. Ils sont créatifs et ils ont de très bonnes idées, il leur manque simplement l'encadrement. Il faut qu'ils soient encadrés par des personnes qui croient en eux. La confiance en soi est d'une importance stratégique. C'est surtout de cela dont les jeunes Algériens ont besoin et aussi d'écoute.