Algérie

«Nous reviendrons à Alger» LES GARDES COMMUNAUX TOUJOURS AUSSI DETERMINES


«Nous reviendrons à Alger»                                    LES GARDES COMMUNAUX TOUJOURS AUSSI DETERMINES
Ils veulent faire aboutir leurs revendications
Cette semaine constitue un virage décisif dans le mouvement de contestation des gardes communaux.
Et les gardes communaux remettent ça! En effet, ils comptent organiser une nouvelle marche de Blida à Alger pour exiger la satisfaction de leurs revendications, a indiqué hier Aliouat Lahlou, délégué national et représentant de la wilaya de Bouira, joint par téléphone. «Elle aura lieu aujourd'hui ou demain», a-t-il précisé. Une chose est sûre, elle aura lieu d'ici vendredi. Mieux! Elle s'ébranlera de Blida vers Alger.
La bravoure n'est pas une tentative, c'est une nature. La répression ne démobilise pas ces hommes bleus qui ont réussi l'une des plus longues marches de l'Algérie indépendante! Leur contestation s'inscrit ainsi dans la durée. Elle oppose une détermination farouche à la répression de la police. Leur dernière marche a été réprimée dans le sang. Qu'à cela ne tienne! Ils étaient plus de 20 000 hommes à battre le pavé de Blida vers Alger. Les forces de l'ordre n'ont pas lésiné sur les moyens pour réduire leurs cris de colère au silence. Et pour cause, il fallait les empêcher de rejoindre la Présidence. Malgré l'hostilité des autorités, les gardes communaux ne désarment pas. Ils comptent rééditer la tentative. Objectif: la Présidence de la République. Rien d'étonnant, quand on sait que la détermination des éléments de ce corps paramilitaire ne date pas d'aujourd'hui. Elle s'est cristallisée durant une décennie de terrorisme et d'enfer... et ce n'est pas aujourd'hui qu'on le démentira. Forts de cet acquis, les gardes communaux décident de ne pas reculer. Ils reviennent une nouvelle fois à la charge, avec une autre action similaire, voire plus grande. Cette action sera-t-elle autorisée' Sur ce point, Aliouat Lahlou assure que les gardes communaux n'ont pas obtenu de réponse concernant leur plate-forme de revendications. «Le ministère de l'Intérieur ne fait qu'envoyer des communiqués et exercer des pressions», a-t-il regretté. C'est hier soir que la décision d'organiser une nouvelle marche sur la Présidence de la République a été entérinée, lors d'un conclave des gardes communaux, tenu dans la ville de Blida où ils observent un rassemblement illimité depuis le 26 juin dernier. A ce titre, Aliouat Lahlou dira qu'il y a de très fortes chances que cette action soit retenue à l'issue des débats qu'ils auront engagés.
Malgré les multiples pressions que le ministère de l'Intérieur exerce sur eux, les gardes communaux ne comptent pas reculer. En effet, le ministère de l'Intérieur a menacé de bloquer les salaires des gardes communaux qui répondraient à l'appel de la commission nationale de la corporation à rejoindre le sit-in national de Blida. Déjà, avant-hier, des gardes communaux de la wilaya de Blida se sont rendu compte que leur paie du mois ne leur a pas été virée.
Une menace qui n'a fait qu'exacerber la détermination des éléments de la garde communale, puisqu'ils sont nombreux et de toutes les wilayas du pays à vouloir se joindre au sit-in permanent de Blida.
Pour rappel, depuis le lundi 9 juillet, à partir de la ville des Roses, Blida, située à 50 km plus à l'ouest d'Alger, une marche des gardes communaux s'est ébranlée, avec comme point de chute le palais présidentiel d'El Mouradia.
Ils étaient plus de 20.000 gardes communaux à avoir battu le bitume, sous un soleil de plomb, pour protester contre un pouvoir qui les a laissés pour compte.
Ces gardes communaux, oubliés de l'Etat, ont parcouru des kilomètres, avant de parvenir aux portes de la capitale, là où les attendaient des forces antiémeute prêtes à en découdre.
L'affrontement, inévitable, a eu lieu à Birkhadem, sous la passerelle où les CNS les ont accueillis boucliers levés et matraques au poing. Les gardes communaux ont épuisé leurs dernières forces à vouloir franchir le cordon de sécurité. Selon Aliouat Lahlou, les affrontements ont fait plusieurs centaines de blessés. Les forces de sécurité ont procédé alors à l'arrestation de quatre gardes communaux. Ces derniers qui ont perdu l'un des leurs lors des affrontements de lundi dernier avec les forces anti-émeute, ont observé avant-hier des sit-in au niveau des différentes wilayas du pays tout en maintenant le sit-in observé depuis plusieurs jours à Blida.
Cette semaine constitue un virage décisif dans le mouvement de contestation des gardes communaux. Leur bras de fer avec les autorités est à son paroxysme. Alors, qui d'entre eux aura le dernier mot' Affaire à suivre...


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