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«Nous ne devons pas impliquer Bouteflika» Kassa Aïssi, membre du BP du FLN, sur la crise du parti :



Rentré au pays mardi, Abdelaziz Bouteflika s'intéressera-t-il de plus près à la situation interne des plus embrasées qui prévaut au FLN dont il est le président d'honneur ' Cette formation politique est plus que jamais écrasée sous le poids des tentations égocentriques des ses militants cadres affichant parfois grossièrement leur boulimie et leur désir à engranger le plus de dividendes à un moment où le parti est dépourvu d'un secrétaire général depuis sept mois.Kassa Aïssi, membre du bureau politique (BP) du parti, souhaite vivement que le président Bouteflika puisse intervenir pour mettre fin à une situation des plus ubuesques dans les annales d'un parti leader. «Mais il ne s'agit que d'un souhait», tiendra à préciser Kassa Aïssi contacté hier. «Au plan pratique, je ne vois pas dans quelle mesure, le chef de l'Etat, quand bien même il est le président d'honneur du parti, pourrait intervenir pour solutionner une crise intimement liée au poste de secrétaire général resté vacant depuis janvier», poursuit encore le même interlocuteur.
«C'est une crise qui montre l'incapacité des membres du comité central (CC) du parti à s'entendre sur l'élection d'un nouveau SG. Ceci s'explique essentiellement par le fait que la majorité des militants siégeant au sein de cette instance sont plutôt motivés par des considérations égoïstes et agissent au profit de leurs intérêts individuels», explique encore Kassa Aïssi insistant que face à un tel constat de chienlit régnant au sein du CC du FLN, solliciter l'aide du président de la République serait malvenu.
«On ne va tout de même pas solliciter le président Bouteflika pour faire l'arbitrage entre deux clans du comité central qui se chicanent sur des questions d'intérêts personnels.
Ce n'est ni de son niveau, encore moins de ses préoccupation», ajoutera notre interlocuteur. Ainsi et face à la situation interne que vit le FLN caractérisée ,selon Kassa Aïssi, par une indiscipline organique qui menace sérieusement la cohésion des rangs, le parti doit se prendre en charge par lui-même. «Dire qu'il y a lieu de s'attendre à ce que le président de la République intervienne pour résoudre la crise interne du FLN, c'est vouloir se défausser de ses responsabilités», a-t-il dit.
«C'est aux membres du comité central de le faire et c'est à eux seuls que revient la responsabilité d'en finir avec une situation qui n'a que trop duré au FLN», a-t-il ajouté. Kassa Aïssi conforte ainsi les propos de Abderrahmane Belayat ayant soutenu que le parti gère sa crise sans l'intervention du président de la République», a-t-il indiqué, selon d'autres sources concordantes.


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