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«Nous misons sur la diversification et l'exportation»



«Nous misons sur la diversification et l'exportation»
Après le bâtiment et l'agriculture, le groupe Hasnaoui se lance dans le secteur des télécoms par le biais de sa filiale Hasnaoui Télécom Algérie (HTA). Une journée d'étude a été organisée, mercredi dernier, à l'hôtel Méridien d'Oran, en partenariat avec les entreprises d'informatique Dell et Microsoft.Tout d'abord, un mot sur l'événement que vous organisez au Méridien d'Oran, en partenariat avec Dell et Microsoft...Le groupe est connu dans le domaine de l'agriculture et du bâtiment. Là, on est en train d'ouvrir de nouveaux créneaux. On a créé un pôle télécom représenté par une filiale appelée Hasnaoui Télécom Algérie (HTA) qui est un fournisseur d'accès à internet, et où on a une solution IPTV (fourniture d'IP-tv). Une idée qui vient en complément à notre corps de métier, qui est la réalisation, et par le fait même répondre à une problématique réelle : comment pallier l'installation des paraboles sur les façades. C'est en effet un véritable calvaire ! La solution que nous avons jugée utile, et qu'on commence à développer depuis 2012, est de créer une plateforme IPTV.Aujourd'hui, nous avons une plateforme opérationnelle, qui est en train de couvrir 2000 abonnés à Oran, pour offrir une connexion et la télévision en IP en câbles pour éradiquer les paraboles qui défigurent le paysage urbanistique. D'un point de vue réglementaire, il y a beaucoup de choses à faire, car les textes de loi sont incomplets, à cela, il y a toujours le monopole de l'Etat dans le secteur des télécoms qui nous empêche de déployer la solution sur le territoire national, mais le message qu'on veut faire passer est : «Notre solution est là et on est prêt à la déployer.» Une fois les autorisations acquises et les textes de loi changés, on sera opérationnel et on pourra vulgariser la solution sur tout le territoire national.En dehors de cela, on est en train de développer des solutions de systèmes de gestion et offrir une solution globale, comme le slogan pour notre groupe, pour les PME-PMI. En effet, chaque PME-PMI a besoin de solutions IT, elles ont besoin d'un système d'information, de matériels, etc. On est en train d'essayer de leur offrir tout ce qu'il leur faut, c'est pour cela qu'on est là aujourd'hui, pour présenter notre partenariat avec Dell et Miscrosoft afin d'apporter des solutions aux entreprises. On veut partager notre savoir-faire avec tous nos partenaires. Nous proposons des intégrateurs de solutions globales pour l'ensemble de nos clients.En votre qualité de leader dans le secteur du BTPH, qu'en est-il de vos deux projets que vous avez lancés : la construction métallique, et la production de pierres (marbre et granit) 'Aujourd'hui, au niveau du groupe Hasnaoui, on est en train de se diversifier à l'horizontale et à la verticale. On a introduit notamment le secteur du marbre et du granit, et plus généralement tout ce qui est pierre naturelle. Nous avons une première installation qui est une exploitation pour la transformation des marbres et de pierres de manière générale. Nous sommes en train d'investir en extrême-sud pour tout ce qui est exploitation de carrières de granit, et cela surtout pour promouvoir l'export.Nous avons des mines d'or en Algérie qui dorment. 99% du granit utilisé en Algérie est importé. Donc, partant sur la politique actuelle de l'Etat qui est de promouvoir le produit local et national, on se dit que cela ne peut qu'encourager l'exploitation de nos carrières de granit. Il y a des techniques, des outils, des équipements spécifiques, un savoir-faire très technique sur lesquels on est prêt à investir, mais aussi ramener des étrangers pour assurer le transfert du savoir-faire et exploiter le maximum de carrières et pouvoir surtout exporter. Car ces carrières ne sont pas faites uniquement pour la consommation nationale, c'est surtout pour l'export.A ce propos, vous avez déclaré que l'Etat peut faire l'économie de plusieurs centaines de millions d'euros «en réorientant le gouvernail de son économie vers la production». Qu'est-ce qui freine 'Les carrières sont situées à l'extrême-sud du pays, qui ira les exploiter ' Ce sont de gros et non de petits investissements. Se déplacer pour faire des installations, exploiter des carrières, il faut de la volonté et de gros investissements pour pouvoir les réaliser. Là, nous sommes prêts. Nous avons des partenaires étrangers qui ont un savoir-faire et un potentiel. Nous allons mettre en place les moyens qu'il faudra pour exploiter ces carrières, produire localement et exporter? et de facto inverser la donne : au lieu de faire de l'import, faire de l'export. L'import-import, c'est le moyen le plus facile, tout le monde connaît. Nous, aujourd'hui, notre vision c'est l'export, et cela tout en sachant que la qualité du granit sont demandée à l'international.Est-ce que la politique de l'écoconstruction est bien ancrée en Algérie ' Qu'en est-il de votre groupe dans ce domaine 'Au niveau du groupe Hasnaoui, nous estimons que nous sommes les initiateurs, les innovateurs, nous prenons les devants, nous assumons ce que nous faisons. On ne recrée pas le monde, on essaye de voir ce qui se passe sous d'autres cieux et copier les bonnes solutions qui ont fait leur preuve, et bien sûr savoir les adapter sur le marché algérien. A titre d'information, cela fait 10 ans qu'on utilise l'isolation thermique par l'extérieur et le double vitrage dans l'ensemble de nos réalisations. C'est pour pouvoir offrir un confort et apprécier une économie d'échelle en termes d'économie d'énergie pour les acquéreurs.Ce sont vraiment des solutions qui ont été faites par la simple volonté du groupe, qui ne lui ont pas été imposées. Quand on va ailleurs, il y a une réglementation qui l'oblige. Sous d'autres cieux, il y a une réglementation technique et c'est une exigence de chaque maître d'ouvrage et du gouvernement.En effet, ils exigent l'isolation et l'écoconstruction comme vous le citez. Ici, au groupe Hasnaoui, on le fait de plein gré. Il n'y a aucune réglementation pour inciter l'économie d'énergie au logement. Bien sûr, le besoin actuel, c'est le social. C'est le plus gros volume de logements qu'il y a en Algérie. Même si on parle de logements sociaux, il faut savoir que l'écoconstruction, c'est les plus faibles revenus qui en ont besoin, pour réduire la facture d'énergie. C'est certes un investissement de plus, mais pour l'Etat. Cependant, il très rentable sur le moyen et le long termes.Concernant le pôle de l'agriculture, on aimerait savoir où en sont les projets de vos deux filiales agricoles 'En agriculture, aujourd'hui, on continue de faire ce qu'on a toujours fait : l'irrigation au goutte-à-goutte. Les réseaux, les installations, les traitements de l'eau, la filtration, etc. Nous sommes toujours en train de faire la production de plants pour les maraîchers et la production d'arboriculture. On a abandonné beaucoup de projets, comme la multiplication de semences de pommes de terre, parce que le contexte algéro-algérien ne correspondant pas à notre vision, le développement et la volonté politique n'y étaient pas. Aujourd'hui, on est parti sur une autre approche : nous sommes en train d'essayer de nouvelles variétés, de nouvelles espèces, qui sont faisables, réalisables et productives en Algérie, productives sous le climat du pays.On est en train de mettre en place de nouvelles variétés d'amandiers, de poiriers, dont les fruits étaient exclusivement importés. L'un de nos vergers est entré en production il y a deux ans et on commence à avoir des résultats pour des variétés de poires qui n'existaient pas jusqu'alors en Algérie.On a apporté de nouvelles choses, on a fait des tests sur bon nombre de variétés, comme des amandiers, des pistachiers, des produits à hautes valeurs ajoutées et qui permettront de restreindre les importations. On est en train d'étudier aussi la production de plusieurs types de bio fertilisants et de fertilisants pour le marché algérien. On essaye de maintenir le développement de notre agriculture et de répondre aux besoins de l'Algérie pour pallier au problème de l'importation.


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