Algérie - A la une

"Nous continuerons à soutenir les entreprises"




Bousculé par des appels solennels à des réformes de fond, Bouchouareb s'est mis dans le costume de défenseur du gouvernement et a recommandé la patience pour qu'un processus de transformation pérenne de l'économie se mette en branle.Le FCE commence à hausser le ton. Il exige désormais des réformes structurelles profondes, courageuses et immédiates. Il n'hésite pas non plus à réclamer un rythme de transformation soutenu à même d'enclencher une dynamique entrepreneuriale pérenne à l'échelle nationale. Mais face à cet enthousiasme que partagent les centaines de chefs d'entreprises, jeunes et moins jeunes, présents à l'université d'été du FCE, le représentant du gouvernement et de surcroît chef de file des réformes qu'il mène, Abdessalem Bouchouareb en l'occurrence, est resté placide. La voix sereine, la langue fluide, presque condescendant, le ministre de l'Industrie en réponse aux sollicitations du FCE quant à l'engagement rapide et sans retenue des réformes structurelles profondes, n'a pas tenté de promettre le paradis aux investisseurs, mais il leur a opposé une mise au point à la limite du rappel au réalisme, tout en se disant très sensible aux appels des patrons et en appelant ces derniers à faire confiance au gouvernement. «J'entends votre impatience et votre appel à aller encore beaucoup plus vite en termes de réformes. Je vous rassure, nous sommes déterminés, au gouvernement, à poursuivre les réformes et elles iront en s'intensifiant. Comme nous le faisons déjà, nous continuerons à soutenir nos entreprises, car il s'agit là du véritable sens des réformes menées», a-t-il dit aux membres du FCE et, à travers eux, à l'ensemble des opérateurs économiques activant en Algérie. Néanmoins, rendant au FCE la monnaie de sa pièce, Abdessalem Bouchouareb a souligné que le gouvernement aussi attend un retour d'ascenseur de la part du patronat. «L'Algérie attend de ses entrepreneurs et de ses entreprises un engagement semblable en matière de création de richesse, de croissance, d'emplois et de fiscalité», a-t-il affirmé, en précisant qu'il était persuadé qu'aussi bien le gouvernement que les patrons voient dans la situation difficile que traverse l'Algérie non pas une crise mais une formidable opportunité pour se réformer et transformer notre modèle économique».Revenant par la suite aux mesures prises par le gouvernement pour promouvoir l'investissement, une façon bien à lui de rappeler les efforts déployés par les pouvoirs publics en matière de réformes, le ministre de l'Industrie et des Mines a indiqué que l'assainissement du climat des affaires a toujours été une priorité pour lui. «Notre priorité était dès le départ de mener un travail de fond pour rénover le cadre réglementaire à la fois par des mesures à impact immédiat pour enrayer l'érosion de l'industrie nationale et, à moyen et long terme, en proposant de nouveaux textes à l'effet d'améliorer les conditions d'investissement», a-t-il souligné.Ainsi, a-t-il rappelé, en plus du nouveau Code d'investissement et l'avant-projet de loi d'orientation sur le développement de la PME, un autre cadre législatif est ouvert pour améliorer l'attractivité du secteur minier et l'inscrire en amont de la dynamique industrielle. Dans ce sillage, Abdessalem Bouchouareb a annoncé l'entame d'une réflexion sur l'avant-projet de loi relatif aux partenariats publics-privés (PPP). «Avant la fin de l'année, nous achèverons l'ensemble des textes pour aboutir au 1er janvier 2017 à un cadre assaini, stable et attractif. Avec ce nouveau socle législatif, nous disposons pour la première fois, d'un droit simple, stable, transparent et donc prévisible», a-t-il affirmé.Bouchouareb a par ailleurs évoqué la question lancinante du foncier industriel en annonçant que des réflexions sont engagées afin de mettre au point les dispositions nécessaires pour renforcer les mesures de facilitations au bénéfice des investisseurs. Il a également annoncé la mise en place d'un cadre spécifique pour le développement de la PME dans le cadre de la réforme de l'Andpme.



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