Algérie - Revue de Presse


Certification trompe-l??il La certification obtenue par certaines entreprises relève de la pure complaisance. Cette révélation, somme toute grave, a été confiée hier à El Watan par le président du Club des entrepreneurs et industriels (CEIMI), Taïb-Ezzraïmia, à l?ouverture d?une journée d?étude sur la normalisation, organisée par le CEIMI à Alger. Sans citer les noms des sociétés qui ont obtenu les « certificats taïwans », Taïb-Ezzraïmia a confié néanmoins qu?il existe « des bureaux d?études très performants qui se sont proposés d?accompagner les opérateurs économiques à la certification, mais qui, une fois le contrat signé, ne font pas leur travail de bout en bout ». Résultat des courses : cela aboutit à une forme de certification trompe-l??il. Catégorique, notre interlocuteur estime que certaines entreprises se sont fait « arnaquer ». A ses yeux, « le seul intérêt de ces bureaux d?études est le gain facile ». Certaines sociétés se font certifier uniquement pour le besoin d?être certifiées, ajoute-t-il. Pour résoudre ce problème, le représentant du CEIMI propose que « toute remise à niveau suivie de certification doit être accompagnée d?un suivi régulier jusqu?à ce que l?entreprise soit en mesure de se prendre en charge elle-même ». Cela dit, la normalisation constitue, à ses yeux, un levier efficace de lutte contre la concurrence déloyale et de protection de la production nationale et permet également à l?entreprise d?être plus compétitive sur le marché de plus en plus concurrentiel. D?où l?importance de ce concept encore méconnu dans bon nombre d?entreprises algériennes. Pour preuve, Taïb-Ezzraïmia avance que seules 450 à 500 PMI-PME sont certifiées ISO ou en voie de l?être. Ce qui est relativement peu (du moins pour l?instant) lorsqu?on sait qu?on est aux portes de la ratification par notre pays de l?accord d?association avec l?Union européenne. Une ratification qui appelle à plus d?un titre une remise à niveau des PME/PMI afin d?être plus compétitives sur un marché qui promet désormais d?être plus concurrentiel. C?est dire que, selon Taïb-Ezzraïmi, « les opérateurs économiques algériens sont condamnés à accepter à se mettre à niveau d?abord avant d?aller vers la certification ensuite ». Justement, la rencontre organisée hier avait pour objectif primordial d?inciter, outre les adhérents au CEIMI, tous les autres opérateurs économiques à se familiariser avec l?utilisation des normes qui leur permettent d?être plus compétitifs. Car il faut bien le souligner, les normes ISO contribuent à un développement, à une production de qualité ainsi qu?à des échanges plus équitables entre les pays. Elles facilitent le transfert de technologies vers les pays en voie de développement. L?Algérie en est un. Les normes ISO servent également les consommateurs et les utilisateurs en général de produits et services. Taïb-Ezzraïmia invite à l?occasion les opérateurs économiques à ne plus s?enfermer sur eux-mêmes et à accepter les normes. Plusieurs thèmes ont été programmés durant cette journée, entre autres la normalisation et la compétitivité des entreprises, le système de normalisation en Algérie, l?évaluation de la conformité et l?impact de la normalisation sur la protection du consommateur.



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