Algérie - Revue de Presse


Les universitaires dans l?indifférence Discrimination et injustice On les retrouve pratiquement dans toutes les filières, y compris même celles qui nécessitent des efforts plus poussés. Ils sont au chômage depuis des années en dépit de toutes les démarches entreprises, entre autres un regroupement au sein d?un forum national qui siège à Alger, et leur recrutement demeure toujours limité. « Les quelques cas ayant réussi à décrocher des postes dans les administrations sont rares et restent l?aboutissement des initiatives individuelles. » « Nous avons voulu faire entendre notre appel de détresse à toutes les instances concernées, sans résultat. Nous n?avons reçu en retour que mépris et insouciance », nous déclara un universitaire diplômé en physique. Ce dernier ne manquera pas de nous révéler l?amère expérience qu?il a vécue avec un groupe d?universitaires non-voyants devant le siège du ministère de l?Emploi et de la Solidarité nationale à Birkhadem, le 4 décembre 2004, où ils ont décidé de tenir un sit-in et mener une grève de la faim pour attirer l?attention de l?opinion publique. Reçus par le chef du cabinet du ministre, les représentants des grévistes ont eu droit à des promesses d?embauche dans le cadre du système du préemploi. « Le lendemain, et devant notre insistance, on a eu droit à la même réponse. Une solution qui a montré ses limites », nous signala l?un d?eux. « Une cadre du ministère porta l?insolence à son extrême en nous signifiant que nous pouvons même crever de faim, cela ne la dérangera pas », poursuit-il. Une réaction qui explique l?absence de volonté sincère, malgré l?existence des possibilités d?emploi. L?expérience de cet universitaire diplômé en physique énergétique, option photovoltaïque est révélatrice. Il nous évoquera qu?il a été accepté au centre de recherche sur l?énergie solaire à Adrar après l?envoi de son dossier. Une fois sur place, il s?est vu refuser son recrutement. L?administration, en guise de réponse, lui avança comme prétexte... les réserves que pourraient émettre l?Agence internationale de l?énergie atomique (AIEA). Une justification que notre interlocuteur n?arrive toujours pas à comprendre comme c?est le cas pour les promesses restées sans lendemain de la part des recteurs des universités de l?Est et des responsables des centres pour non-voyants. Notre interlocuteur cite les conclusions d?une réunion tenue durant l?été 2003 à l?époque de Tayeb Belaiz, ancien ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale et actuellement ministre de la Justice, où des instructions ont été données pour former ces universitaires durant une année au niveau du centre national de formation du personnel pour personnes handicapés avant leur intégration dans les centres relevant du ministère de la Solidarité. Ces instructions sont restées lettre morte. Interpellant l?intervention de la présidence de la République et des services du chef du gouvernement, les universitaires non-voyants n?aspirent qu?à une véritable reconnaissance sociale. « Il demeure toujours inconcevable que des universitaires ayant fait tous les sacrifices pour poursuivre des études dans des conditions difficiles soient laissés sur le carreau. » « Nous avons tout de même rempli notre part du contrat et nous nous estimons en droit d?exiger une intégration digne dans la société. »



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