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Non respect des bonnes pratiques commerciales


Non respect des bonnes pratiques commerciales
Kamel AmgharLes atteintes au code du commerce et les multiples entorses aux bonnes pratiques commerciales se propagent. La contrefaçon touche quasiment tous les segments d'activité. L'agroalimentaire, les cosmétiques, l'habillement ou l'électroménager. Les imitateurs ratissent large pour se faire un maximum de bénéfices en un rien de temps. Même le médicament n'y échappe pas, puisque les autorités compétentes ont récemment découvert un laboratoire clandestin dans la wilaya de Sétif.La faible présence des services publics d'inspection et de contrôle du marché et la naïve inconscience du consommateur sont deux facteurs aggravants. La lutte contre ce fléau exige l'implication de tout le monde. L'Etat, les industriels, les commerçants et les consommateurs doivent absolument coordonner leurs efforts pour contrecarrer cette fâcheuse tendance qui met en péril la sécurité nationale et la santé publique. Selon les inspecteurs des services de la concurrence et des prix, le mauvais conditionnement des produits, le non-respect des règles élémentaires d'hygiène alimentaire et le défaut d'étiquetage sont des infractions courantes dans ce domaine. Dans le secteur de la restauration et dans les magasins d'alimentation, les enquêteurs relèvent constamment des cas d'insalubrité et de péremption de produits. Aussi, les industriels, notamment dans le secteur agroalimentaire, n'informent pas suffisamment le consommateur sur la composition exacte des produits, leur teneur précise en édulcorants et autres conservateurs, ainsi que l'origine des matières premières. Dans son bilan de l'année 2013, rendu public au mois de mars dernier, la direction du commerce de la wilaya de Béjaïa a établi 6 449 procès verbaux d'infraction au code du commerce, dont 6 057 cas graves transférés à la justice. Les griefs retenus portent sur le défaut d'étiquetage, le manque d'hygiène, la vente de produits avariés, l'exercice d'une activitécommerciale sans registre de commerce et le défaut de facturation. Sur ce dernier point, on a estimé le défaut du manque à gagner à 67 148 702 06 DA. La saisie des denrées impropres à la consommation a atteint, quant à elle, le volume astronomique de 1, 727 tonnes. Toujours pour l'exercice 2013 les services de contrôle des prix, de la qualité et de la répression des fraudes de la wilaya de Béjaïa ont dressé des PV de fermeture administrative à l'encontre de 475 établissements opérant, notamment, dans l'alimentation générale et lapréparation de confiseries orientales et de pâtisseries. Il est clairement reproché aux commerçants indélicats le manque d'hygiène et la commercialisation de produits avariés. Ces chiffres donnent froid dans le dos, même s'ils ne reflètent pas encore toute la réalité. Afin d'assurer une meilleure couverture du marché, la DCP de Béjaïa a récemment ouvert des inspections à Akbou, Sidi Aïch et Kherrata. Il va sans dire que ces annexes doivent être dotées correctement en moyens matériels et en compétences humaines pour stopper ou du moins réduire, ce phénomène extrêmement dangereux.K. A.


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