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Non, ce n'est pas la faute de Houda Imane Faraoun



Non, ce n'est pas la faute de Houda Imane Faraoun
Quand le téléphone est coupé à la maison, les habitudes sont malmenées et les êtres sont renversés dans leur addiction nouvellement installée. Sans connexion, la voix disparaît, le virtuel s'efface et l'image s'éteint. Le monde qui paraissait si proche, est en réalité inaccessible. Les distances reviennent à leur juste mesure et deviennent grandes. Les frontières s'élèvent entre les personnes, brisent leur union tissée grâce à la toile et les dispersent dans la géographie. Le temps s'allonge et semble trop spacieux pour qu'il soit meublé d'échanges et d'empathie. Comme disait le naturaliste Jean Baptiste De Lamarck : la fonction crée l'organe ; à vrai dire, l'empirisme lui donne raison. La révolution numérique a transformé les rapports humains et les pratiques sociales. On ne peut plus se passer d'Internet pour un tas de raisons. Rien n'est plus normal sans la magie de Google. Lui qui est venu bouleverser le monde le 04/09/1998, tout juste avec la génération Z, qui aura toujours connu les technologies de l'information et de la communication. Lui couper le net, c'est la noyer dans un monde inconnu auquel elle n'était pas préparée. Cette génération est plus fixée sur ses smartphones et ses tablettes que sur les écrans géants de télévision. Elle vit dans Facebook, Twitter, Google+, YouTube, Instagram, Periscope… Certains parents ne sont pas du reste, et pour cause, la télévision qui les fixe depuis qu'elle fut cathodique, gratuite, unique et à antenne râteau. Sa mutation vertigineuse, depuis la venue de la couleur, vers la fin des années 1970, à l'apparition récente des chaînes numériques HD payantes et accessibles via des serveurs « Share-cards », rend Internet indispensable dans les foyers. Que fait-on les jours où l'on est coupé du monde virtuel, sans ses chaînes favorites, sans les e-mails pour travailler, sans Google news, sans les journaux en ligne… ' Le sevrage est difficile sinon impossible pour beaucoup. Les solutions de rechange existent mais elles sont onéreuses et inefficaces. La 4GLTE est saturée et ressemble plus au vieil internet via le 1515, une vraie tortue. La 3G++ est une petite arnaque qui coûte cher. Ailleurs chez Fafa, pour 29 euros sont proposés : le téléphone fixe gratuit pour le Maghreb, 20 gigas de connexion à internet en 4G, des chaînes de télévision et d'autres services. Quand Algérie Télécom fait payer aux usagers l'abonnement téléphonique même si la ligne est hors d'usage depuis des lustres. En attendant des jours meilleurs, on se résigne à mendier le droit d'un service qu'on paye d'avance, dans des chaînes interminables, de clients pris en otage du temps qui passe. C'est le monopole d'Algérie Télécom sur Internet qui nous met dans cette position de faiblesse, car s'il y avait une autre alternative, beaucoup d'usagers ne seraient jamais clients de cette boîte qui fait tant de mal à ceux qui lui renflouent ses caisses. Les mentalités sont encore ancrées dans les traditions de l'Etat providence qui paye des salaires consistants à ceux qui ne s'empressent pas pour travailler, mais ça, n'est pas la faute de Houda Imane Faraoun.
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