Algérie - A la une

Nessma TV revient, mais interdite de direct



Comme prévu, la chaîne Nessma TV reprend ses émissions, après quelques jours de coupure, suite à l'intervention musclée de la Haica, le CSA local. Une décision qui a été fortement dénoncée aussi bien sur le plan régional qu'international. Il est apparu que la décision de la Haica de prendre d'assaut les studios de la chaîne à Radès, se limitait à la saisie des équipements et ne concerne en rien l'interruption ou l'arrêt de la diffusion, annonce la chaîne. Toutefois, tout n'est pas encore revenu à la normale. En effet, la Haica a saisi le matériel de Nessma TV, ce qui empêche la chaîne de produire ses émissions en direct. Pour l'heure, elle se contente de fournir à ses téléspectateurs leur feuilleton préféré, Khalil Tounès, ainsi que des documentaires et des émissions enregistrées. Un retour normal de la diffusion devait avoir lieu vendredi dernier, à la veille du début du mois de Ramadhan. Après la fermeture de sa chaîne, Nessma TV a apporté un certain nombre de précisions à l'opinion publique, précisant que la prise d'assaut de son siège et de ses studios, par un grand nombre d'unités sécuritaires, s'est faite sans préavis ni décision de justice. Ils ont saisi des équipements de la chaîne et interrompu la diffusion de ses programmes, recourant à la force à l'encontre des employés, des journalistes et des techniciens. A ce titre, la chaîne Nessma TV a précisé qu'elle exerce ses activités depuis son lancement, en vertu d'une autorisation légale délivrée par les autorités concernées. La Haica a infligé à la chaîne, durant les derniers mois, des contraventions dont la valeur globale a atteint environ un million de dinars et ce, de façon illégale avant de recourir ce jour, à la confiscation de ses équipements et à l'interruption de sa diffusion, malgré les recours en justice opérés par Nessma TV auprès de l'administration et qui attendent encore une décision judiciaire. D'autre part, la chaîne a informé la Haica qu'elle avait engagé la procédure requise pour le changement de la nature juridique de l'entreprise qui l'exploite, procédure qui exige le recours à un expert nommé par les tribunaux. La chaîne a également porté à la connaissance de la Haica la décision de l'Assemblée générale extraordinaire des associés, en vue de changer la nature juridique de l'entreprise, pour passer d'une société à responsabilité limitée (Sarl), à une société anonyme (SA), conformément aux procédures en vigueur. Il est étonnant, à ce sujet, de souligner que le projet de loi organisant le secteur audiovisuel déposé par la Haica, depuis un certain temps pour être adopté par l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) ne prévoit pas d'obligation pour les chaînes de radio et de télévision de déterminer leur statut juridique. C'est suite à l'intervention du président tunisien Beji Caïd Essebsi, que la chaîne a pu revoir l'écran.[email protected]
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