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Nécessité de mettre en œuvre et suivre la stratégie nationale de planification familiale (spécialistes)



Les participants ont appelé, mardi, lors de cette rencontre organisée par l'Association algérienne de planification familiale (AAPF), avec la participation du MSPRH, du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) , des experts en sociologie, du Conseil national économique et social (CNES) et de la société civile, à "la nécessité de revenir au programme de la planification familiale, appliqué par l'Algérie dans les années 1980, et qui a prouvé son efficacité, de l'aveu même des organisations internationales".Le nombre des naissances en Algérie en 2017, s'est élevé, selon le sous-directeur au MESPRH, M. Lotfi Hamchi, à 1.600.000 naissances. Ce chiffre bien que classant l'Algérie parmi les pays qui connaissent une croissance plus soutenue en population dans le monde, M. Hamchi a estimé que cette situation n'est "pas préoccupante", d'autant qu'elle entre dans le cadre d'une croissance ordinaire et d'un renouvellement des générations.
Le même interlocuteur a abordé les principaux axes de cette stratégie qui repose essentiellement sur le libre choix de la femme et du couple à concevoir le nombre d'enfants et d'organiser les naissances, l'amélioration de la place de la femme au sein de la société, l'économie en matière de santé, outre la contribution au développement socio-économique qui se veut un facteur essentiel dans la réduction de la pauvreté dans la société.
À ce titre, le même responsable a révélé que le Ministère procédera, dans le cadre de cette stratégie, au relèvement du budget consacré à l'utilisation des moyens contraceptifs. M. Hamchi a, par ailleurs, rappelé le nombre de structures de santé qui supervisent la gestion de la planification familiale, lesquelles sont au nombre de 337 centres, 1528 polycliniques et 1342 salles de soins, relevant dans le même contexte, le recensement de centres de référence dans le cadre du partenariat avec l'AAPF dans 48 wilayas du pays, dont certains implantés dans les régions enclavées pour garantir une répartition équitable dans différentes régions du pays.
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La représentante de l'UNFPA, Mme Sakani Ouahiba a, pour sa part, présenté les principaux axes relatifs à la santé sexuelle et reproductive de la population qui entre dans le cadre des ODDs fixés par l'ONU pour les années 2016-2030, lesquels vise particulièrement à "réduire radicalement le taux de mortalité chez les femmes enceintes", saluant à ce propos, les efforts déployés par les autorités algérienne qui sont parvenu à "réduire ce taux de 70 décès pour 100.000 habitants au cours des années précédentes, à 57 décès en 2017".
Le soutien fourni par le Fonds dans ce cadre s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement des programmes nationaux algériens consacrés à la santé mer et enfant, la planification familiale, la santé sexuelle et l'égalité entre les deux sexes en vue d'améliorer les conditions sociales de la population.
Pour sa part, le président de l'AAPF, M. Ali Chaib a abordé les principales activités de son organisme financé par la fédération internationale de la planification familiale, qualifiant le ministère de la Santé de "partenaire principal" dans l'application des programmes nationaux et l'amélioration de la vie des familles algériennes. À ce propos, M. Chaib a mis en avant l'importance de l'information et la formation, tout en tirant profit des expériences locales et internationales réussies, ainsi que la promotion du partenariat pour atteindre les objectifs du développement durable en matière de santé sexuelle, maternelle et infantile, de planification familiale et de l'autonomisation des femmes et des jeunes.
Intervenant à la même occasion, le représentant du CNES , Fawzi Amokrane a indiqué que le phénomène de la croissance démographique que connait l'Algérie ces dernières années (3,5 enfants/femme) n'était pas inquiétant, appelant à la nécessité de l'accompagner par des programmes de développement socio-économiques.
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Dans ce sillage, la sociologue, Fatima Oussedik, a affirmé de son côté, qu'"il ne s'agit pas d'une explosion démographique, appelant à l'amélioration de la gestion du territoire". Mme. Oussedik a mis l'accent, dans ce sens, sur l'impératif de mener une étude sur ce phénomène dans son contexte général, prenant en considération la situation géopolitique et anthropologique du pays et qu'elle soit fondée sur une politique nationale de la population.
Après avoir salué les programmes de planification familiale des années 80, les participant ont déploré la situation actuelle qui est dûe, selon certains d'entre eux, à la mise à la retraite des sages-femmes, soulignant la nécessité de retourner à ces programmes, de former les sages-femmes et d'élargir les campagnes de sensibilisation en faveur de la population.
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