Algérie - Louerrad Nawel

NAWEL LOUERRAD, AUTEUR DE BANDE DESSINEE "Je suis inspirée par la danse, le théâtre et la musique"



NAWEL LOUERRAD, AUTEUR DE BANDE DESSINEE
Diplômée de l'Ecole d'architecture (Epau) d'Alger, Nawel Louerrad, 32 ans, a étudié la scénographie (décors de théâtre) à Nantes, et a fait des études théâtrales à Montpellier. Revenue en Algérie en 2009, et après une brève expérience dans le théâtre, elle s'est mise au dessin et à la bande dessinée.
Liberté : Pourriez-vous nous parler de votre parcours dans le milieu de la BD ?
Nawel Louerrad : Mon premier contact avec le milieu de la BD algérienne, c'était par le biais de Bendir, le numéro zéro et le numéro un, et après je n'ai plus fait partie de Bendir, peut-être que ça reviendra plus tard. J'ai aussi eu un petit passage à El-Watan week-end en 2011. Ma première expérience BD en solo c'était en 2012, avec les Vêpres algériennes, j'ai fait aussi de courtes histoires dans l'album collectif Monstres, et l'année 2013, j'ai sorti l'album Bach to black.
À travers mes dessins, j'essaye de raconter des choses à ma manière, c'est pourquoi beaucoup me disent que ce que je fais n'est pas BD mais plutôt un roman graphique.
Pour moi, c'est un peu la même chose, car c'est raconter en images et en mots, et l'idée c'est que l'image et le mot ne disent pas exactement la même chose.
Qu'en est-il de votre travail graphique ?
Faire de la BD, pour moi, c'est faire du théâtre, une manière d'être metteur en scène, metteur en espace.
Je suis inspirée par la danse, le théâtre et la musique plus que par le cinéma. J'aime aussi travailler dans mes dessins sur les corps, les postures, c'est quelque chose qui est lié à la danse contemporaine. Je ne dessine presque que des hommes, les femmes je ne les dessine que quand je suis contrainte par un texte. Je dessine beaucoup plus des barbus, pas islamistes mais anarchistes, c'est une obsession.
Ça m'arrive aussi de dessiner des personnages sans visage, des personnages non identifiés et des paysages urbains, c'est peut-être mon côté scénographe. Ces décors sont une sorte de personnages, car ils sont un peu incongrus. J'aime bien aussi le mélange de l'arabe et du français dans l'écriture, car quand j'écris, je raisonne en français, mais des fois il y a des situations qu'on ne peut exprimer qu'en arabe.
Vous participez à une résidence du MuCEM...
Oui, je participe à Marseille à une résidence organisée par le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée – MuCEM. C'est des expériences croisées, avec Benoît Guillaume, en résidence à Dar Abdeltif à Alger, et moi en France. Et l'idée c'est de participer en février à des rencontres sur l'histoire de l'Algérie coloniale, pour sortir peut-être un ouvrage avec le musée, Alger Marseille, temps forts. Pour l'instant, je me concentre sur l'expérience marseillaise mais, après, j'aimerais bien travailler sur une BD en solo, peut-être en avril. Je vais aussi participer au festival d'Angoulême prochainement, et peut-être aussi prendre part au festival de BD d'Aix-en-Provence, et à celui de Montréal, prévu en mai/juin.
I. A



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