Nationalmanschafft

Le rideau est tombé. Après un mois de compétition et plus de 60 matchs, c'est l'Allemagne qui s'est adjugé la 20e édition de la Coupe du monde qu'a organisé le Brésil. L'Allemagne a amplement mérité ce 4quatrième sacre mondial après ceux de 1954, 1974 et 1990, pour l'ensemble de son ?uvre durant le tournoi au Brésil.La victoire finale des coéquipiers du capitaine Phillipe Lahm (l'âme de cette sélection) est une juste récompense de ce que cette équipe a montré tout au long de la compétition. Sans être brillante, elle s'est imposée sans trembler devant un adversaire qui regrettera longtemps de ne pas avoir pris plus de risques offensifs. Arrivée au Brésil auréolée de l'attribut de favori, la Manschaft a relevé le défi parfois avec brio (comme face au Portugal et le Brésil) et d'autres fois avec difficulté (face au Ghana et à l'Algérie) et dans d'autres circonstances sans trop forcer sur l'accélérateur (contre les USA et la France).L'essentiel, pour Joaquim Löw et ses joueurs, était de repartir du Brésil avec la Coupe du monde et une autre étoile sur le maillot. Contrat rempli pour le représentant d'un football à la puissance économique sans égale, comme le nombre de ses licenciés (près de 6 millions les deux sexes confondus). L'Allemagne est l'un des rares pays, pour ne pas dire l'unique, qui a su tirer profit des bouleversements économiques et politiques qui ont bercé le quotidien des Allemands depuis la chute du Mur de Berlin.Grâce au droit du sol, la fédération allemande a récupéré beaucoup de joueurs d'origine étrangère qui font le bonheur de ses clubs et différentes sélections, à l'instar de Mesut Özil (d'origine turque), Sami Khedira (d'origine tunisienne) et Jérôme Boateng (d'origine ghanéenne) qui ont grandement contribué au sacre 2014. Contrairement à beaucoup d'autres pays, l'Allemagne ne va pas dormir sur ses lauriers. Elle va chercher à toujours améliorer ses performances à travers toutes les compétitions inscrites au calendrier international. Le quatrième titre mondial lui confère d'autres responsabilités qu'elle se fera un devoir de concrétiser partout où un titre sera en jeu.Elle est déjà tournée vers le prochain rendez-vous que la Russie organisera dans 4 ans qu'elle abordera, sans nul doute, avec un autre coach et quelques champions du monde 2014 qui seront priés de laisser leur place à la génération montante qui brille chaque week-end en Bundesliga et dans différents championnats européens. Le secret de la réussite allemande porte un nom. Le travail de qualité sur le long terme. Un exemple à méditer par tous ceux qui rêvent de sacres et de trophées.