Algérie - Revue de Presse

Le SOS des nageurs Depuis plusieurs années, l?on n?entend plus parler de la pratique de la natation à Annaba. Ce qui pour de nombreux adeptes de cette discipline est un paradoxe dans une wilaya côtière dotée de plusieurs piscines dont 2 publiques et appelée prochainement à en réceptionner une autre de type olympique. C?est à partir des années 1970 que la natation avait entamé sa descente aux enfers avec l?interdiction faite à quelques rares mordus d?accéder à la base militaire maritime sise à la Grenouillère pour s?adonner à leur sport favori. La natation et les sports nautiques faisaient cause commune et y disposaient même d?un cercle légèrement en retrait par rapport à l?infrastructure militaire. Soixante-dix ans, le regretté Abderahim Salah dit Salah Bastos, se faisait alors un point d?honneur de donner à la natation bônoise ses titres de noblesse. Quelques années après sa disparition, les portes d?accès à la Grenouillère furent hermétiquement fermées aux athlètes de plusieurs associations sportives dont ceux de la glorieuse Hamra, El Ahli Sahli et Hippone. Les bassins de la jetée de la Grenouillère devenus inaccessibles, la mort de la natation n?était plus qu?une question de mois. Ce qui arriva malgré maintes démarches auprès des plus hautes autorités civiles et militaires. Depuis pratiquement le début des années 1980, la natation annabie est victime d?une noyade. Récemment, des mordus des clubs du Ahli et de Hippone multiplient les appels au secours à l?effet d?attirer l?attention des autorités locales pour le sauvetage de leur discipline. Saïd Hammoud, 23 ans, athlète au Ahli est l?un d?entre eux. Il parle de la discipline, des noms d?étoiles de la natation algérienne comme Ilès, de leurs prouesses techniques. Il parle de sa tristesse et de celle de ses camarades de voir la pratique de la natation abandonnée dans la quatrième wilaya d?Algérie avec ses 12 kilomètres. « Nous avons toujours l?espoir de voir renaître la natation et, au même titre que beaucoup d?autres disciplines, donner à notre wilaya des titres nationaux, continentaux et internationaux. C?est dans ce cadre que nous n?hésitons pas à nous déplacer jusqu?à la piscine de Guelma pour nous entraîner. Outre les frais de déplacement une fois tous les 15 jours, nous payons aussi 500 DA de droit d?accès à cette piscine. A Annaba, il en existe deux, l?une à Tabacoop, l?autre au complexe sportif de Seraïdi. Elles sont dans un état de délabrement avancé. Il faut faire quelque chose pour les réhabiliter et permettre leur exploitation par les jeunes sportifs », a indiqué Saïd Hammoud qui parle au nom de la centaine de nageurs toutes spécialités confondues de la wilaya de Annaba.


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