Algérie - Revue de Presse

«Napoléon» de Ridley Scott en salles en Algérie L'amour au coeur de l'histoire



Publié le 04.12.2023 dans le Quotidien l’Expression

Après son succès triomphal en 2018, avec «the Joker», Johakim Phenix, qui marque son come-back, cette année, n'aura aucun mal à convaincre, en incarnant le charisme de Napoléon Bonaparte.

Il vient de débarquer dans les salles algériennes ! «Napoléon» le dernier film de Ridley Scott, ne semble pas faire l’unanimité. Controversé, voire décrié par de nombreux historiens, ce film n’en est pas moins une belle œuvre cinématographique, dont seul le père de «Alien» et de «Blade Runner» connaît la recette pour toujours faire parler de lui !
Aussi, Celui qui réussit à bluffer le monde entier, en 2018, par son jeu d’acteur oufissime dans «the joker» est de retour pour incarner le «Fançais le plus célèbre de l’histoire de France» dira de lui Ridlez Scott lors de l’avant-première française de son film, tourné bien entendu en anglais.
Johakim Phenix, au regard bleu fauve, n’aura aucun mal à incarner le charisme de Napoléon Bonaparte.
Tahar Rahim, César du meilleur acteur en 2010 pour son rôle dans «Un Prophète», campe pour sa part, le rôle de Paul Barras, général de la Révolution et de l’Empire. Il est métamorphosé dans ce film.
Vanessa Kirby sera quant à elle plus que renversante dans les traits de l’épouse de Napoléon, alias Joséphine de Beauharnais.
Un film qui pose problème sur le plan historique certes, pour ne pas changer avec cet éternel dilemme/fiction/réel et réappropriation par l’imaginaire et pourtant, une histoire qui marche, tant le scénario est bien écrit et joue en faveur de la crédibilité du personnage «Napoléon», mis en scène de façon bien épeurée. Le cadrage de certaines scènes rappelle les tableaux de l’époque.
Epique, car la vision personnelle que fera le réalisateur de «Napoléon» est loin d’être une représentation méchante, mais bien au contraire, positive qui plaide en faveur d’un portrait d’un homme qui ne saura pas toujours gérer ses problèmes existentiels…

Une vision personnelle du réalisateur
Un film qui réunit, enfin, l’histoire personnelle de Napoléon à celle de la France..
Un destin indissociable, marqué par le lien épistolaire où l’amour est au centre du film, l’amour de sa femme et de sa patrie, avec des scènes de guerre incroyables, fabuleuses !
Entre romantisme et tragédie...En cela, on ne voit pas le temps passer, car tout nous ramène à l’histoire personnelle et intime de Napoléon et c’est ce qui permet d’accrocher le spectateur...
Napoléon a l’air froid, mais il porte sur ses épaules le destin de la France et en soi, c’est une lourde responsabilité....les images de la bataille de Waterloo, pour ne citer que celle-là sont sublimes, rehaussées d’une certaine aura mystique qui vous fera frissonner.
La bande son musicale vient appuyer cet atmosphère macabre. L’on sent le travail de recherche méticuleux fait dans ce sens. Sans doute, loin d’être exhaustif, puisque ce n’est pas un documentaire, l’on retrouve dans «Napoléon» l’essentiel de son parcours, lui, issu d’une famille de moyenne noblesse corse, qui connaîtra plus tard une ascension fulgurante après la Révolution française et un destin hors du commun.

Un homme dévoué pour sa patrie
En effet, il gravira vite les échelons, de général à Premier consul (1800-1804), puis empereur des Français (1804-1814), il est âgé à peine de 35 ans, lorsqu’il posera, sur sa propre tête, la couronne qui le sacre empereur des Français.
La pertinence de ce film est qu’il soit à juste titre grand public. Celui qui craindra s’ennuyer du fait que c’est un film historique ne verra au contraire pas le temps passer.

Ridley Scott parvient d’une certaine manière à «poepoliser» un homme de guerre en dévoilant sa fragilité lorsqu’il aime.
Ainsi Napoléon quittera son régiment sur le champ lorsqu’il apprendra que sa femme le trompe, il continuera à entretenir une relation passionnelle avec elle alors qu’il est contraint de divorcer car sa femme ne peut lui apporter de progéniture de manière d’assurer la succession du trône.
Il écrira sans cesse à Joséphine lorsqu’il est au front, en pleine batailles. Il la qualifie d’»amie». Cette plongée confidentielle dans la vie de Napoléon le rend des plus attachants, voire sympathique, alors qu’il est décrit comme un fin stratège manipulateur, obsédé par la victoire. Il gagnera en effet mais finira par perdre et sera exilé par deux fois..
Le biopic, prude par certains endroits, mais largement sentimental, par d’autres, de Ridlez Scott a ainsi de génial, la démystification d’un héros légendaire que le réalisateur recontexualise à hauteur humaine dans le film. Ce qui pourrait pousser le spectateur à vouloir mieux connaître Napoléon et aller tout compte faire des recherches plus approfondies sur lui. Car personne n’a dit que le cinéma remplacerait le livre. Il est juste un court chemin pour bien s’y préparer.
Pour 2024, il est à noter que Johakim Phenix sera de retour avec le long métrage «Folie à deux».
Un thriller psychologique musical américain co-écrit par Scott Silver et réalisé par Todd Philips. Ce n’est autre que la suite de «Joker», avec notamment Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn.

O. HIND

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