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Nadia Kounda. Actrice marocaine de la série TV Achour El Acher : Elle crève le petit écran avec l'Indienne Manena



La nouvelle recrue, ayant rejoint le beau casting de la série TV Achour El Acher saison III, réalisée par Djaâfar Gacem ? qu'on ne présente plus ?, est en train de crever le petit écran, de percer, quoi, chez les youtubeurs. C'est l'actrice marocaine Nadia Kounda, incarnant Manena, une fille des Indes.
Du début jusqu'au 22e épisode de la série Achour El Acher saison III, Manena ? Nadia Kounda ? n'est pas venue faire de la figuration aux côtés de Hakim Zelloum, Sid Ahmed Agoumi, Yasmine Amari, Madani Naâmoun, Souhila Maâlem, Ahmed Zitouni, Othmane Bendaoud, Blaha Benziane, Mohamed Mrad, Merouane Guerrouabi, Kaouther El Bardi, Haïfa Rahim...
Au contraire, son rôle ne cesse de s'étoffer, de s'épaissir et de devenir plus dense. Aussi, a-t-elle été adoptée par les téléspectateurs algériens et maghrébins. Car son histoire ? son rôle ? est tel un conte de fées. Manena, cette Indo-Algérienne, une domestique, une servante, dans la cour de Achour El Acher ? fraîchement divorcé de Razan, la reine ?, deviendra souveraine.
Et ce, après que l'esseulé Achour El Acher (Hakim Zelloum) ait «flashé» sur son charme discret et sa beauté bollywoodienne. Achour El Acher, bien qu'empêtré dans des problèmes relatifs à l'économie, la justice sociale et la démocratie bafouée par son régime bananier, a eu le temps de tomber amoureux de Manena.
Comment ' Manena est plutôt douce, fluette et gracieuse. Et il lui a fait la cour... royale. Achour El Acher follement éperdu quittera le royaume pour aller reconquérir le c?ur et chercher Manena sur la route des Indes. C'est que Manena chante mieux que Janitou, fait de l'ombre à Shahrukh Khan (star de Bollywood), a le port altier, sait susurrer «Bébé» et conseiller Achour El Acher à pratiquer le bodybuilding (le culturisme). Achour El Acher prétextera accomplir une «omra», le pèlerinage à La Mecque, celui des Lieux Saints. Et ce fut les tribulations d'un Achourien en Inde. Il y fera la noce. En épousant cette énigmatique, peu loquace, parlant avec parcimonie.
Bollywood made in Algeria
Ce fut une belle carte postale filmique, chorégraphique et surtout technique envoyée par le réalisateur Djaâfar Gacem. Une belle séquence d'une grande crédibilité de Bollywood chamarrée, radieuse et exubérante. Un grand moment exhibant la dextérité de Djaâfar Gacem.
La plèbe de la Achourie bénira ces justes noces. Mais comme nous sommes en plein Game of Thrones, ce jeu des chaises musicales, celle du trône, des forces tapies dans l'ombre attendant leur heure, fourbissent leurs armes... Cette intruse, cette égérie, cette roturière devenue souveraine est considérée par certains comme une «femme de ménage» se hissant au sommet du pouvoir.
Aussi, c'est un vaudeville ébouriffant qui s'ébranle. Un crêpage de chignon est en perspective entre la reine Manina et celle déchue, Razan, revenue défier et se venger de Achour El Acher, son-ex, en se remariant avec un prétendant, un argentier égyptien. Du coup, ça fomente, ça trame, ça manipule à plein nez, ça espionne, ça ambitionne, ça convoitise, ça trahit et ça assassine un général, le juste et intègre Djawad, très aimé de la population. Et ça empoisonne.
Un rêve d'enfant
Le regretté Blaha en fera les frais. Nouri aura été la victime incorrigible de sa tentation gloutonne en goûtant le fiel assassin dissimulé dans un plateau de gâteaux (une galette des rois) destinés à la princesse Abla, enceinte. On en voulait plutôt à la vie du bébé, l'éventuel et futur roi d'Achourie, Games of Thrones, quoi ! Aussitôt, une enquête a été ordonnée, elle sera menée par Chedad, le nouveau lieutenant. Et une paranoïa du poison s'empare du palais. Il faut un «goûteur» du roi, engagé pour se sacrifier pour le souverain. Une fiole contenant un poison provenant d'Inde est trouvée dans les effets vestimentaires de Manena, la fraîche reine de Achour El Acher. Un signe indien.
La victime est toute indiquée. La souveraine Manena est accusée de tentative d'assassinat de la princesse Abla et de son enfant. To be continued...Ce rôle d'Indienne est pour Nadia Kounda un rêve datant de son enfance. C'était une férue de films indiens. Elle reprenait leurs exubérantes chansons et chorégraphies. Nadia Kounda postera ceci sur son compte Facebook : «Mon projet de ce mois de Ramadhan (2021) est une série (Achour El Acher) où j'ai réalisé un rêve d'enfant. Celui de jouer une hindia (Indienne). Cette belle occasion s'est présentée à moi et j'ai sauté dessus ! Les films indiens m'ont toujours inspirée. J'ai mis mes tripes dans ce personnage. Je me suis amusée tous les jours sur ce plateau de tournage...»
C'est grâce à l'actrice Souhila MAâlem
Dans un entretien à nissaa.net, Nadia Kounda reviendra sur sa participation au tournage de Achour El Acher III sous la direction de Djaâfar Gacem : «C'est par l'intermédiaire de la comédienne algérienne Souhila Maâlem, avec qui j'ai joué dans un film en 2011. Je savais que le rôle était pour une fille issue d'une mère indienne et d'un père algérien, et que le rôle comprenait des performances et des danses indiennes. Elle m'a proposé au casting du réalisateur-directeur, Djaâfar Gacem ayant communiqué avec moi en me demandant de faire des auditions à distance, de réaliser certaines scènes filmées que je lui envoyais, et après une semaine, il y eut une sorte d'entente entre nous dans la méthode de travail et une volonté manifeste de travailler ensemble et peaufiner l'expérience de Manena...
Dieu soit loué, les épisodes atteignent des taux de visionnage élevés et les réactions sont très bonnes et favorables sur les réseaux sociaux, de telle sorte qu'une partie du public pensait que ma mère était Indienne, et je pense qu'Achour El Acher III se distingue par la qualité du scénario et de sa réalisation, car les situations de comédie présentées sont toutes des gags imparables...»
Triste du décès du comédien Blaha Benziane, alias Nouri dans Achour El Acher, Nadia Kounda saluera sa mémoire : «J'ai reçu cette nouvelle avec une grande tristesse...Je ne peux oublier le sens de l'humour de Blaha et les beaux moments de plaisir partagés sur le plateau de tournage, bien qu'il fut souffrant. J'appréciais beaucoup Blaha...»


BIOGRAPHIE
Nadia Kounda est née le 24 octobre 1989 à Casablanca (Maroc). Elle étudie à l'Institut polytechnique de Casablanca, lorsque, en 2008, elle obtient l'un des rôles principaux du court métrage Tentations de Mohcine Nadifi. En 2009, elle est repérée par un directeur de casting qui l'encourage à auditionner pour le personnage principal de la série télévisée L'Equipe de Mohamed Nesrate, et elle décroche le rôle. Elle travaille quelques mois plus tard dans Jouha sous la direction du même réalisateur. En 2010, elle obtient le rôle principal du film L'Amante du Rif de Narjiss Nejjar, présenté en ouverture du Festival international du film de Marrakech. En 2011, elle joue le rôle principal du film américain Raltat d'Alfred Robbins. À la fin du tournage, elle décide de se consacrer au cinéma, donnant à son parcours un tournant radical : elle abandonne ses études en troisième année en génie électrique et gagne le Canada. Elle suit une formation d'études cinématographiques à l'université de Montréal. Depuis 2012, elle enchaîne les rôles, retenue dans plusieurs castings de séries télé et de films de cinéma, notamment L'Anniversaire de Latif Lahlou, Paris à tout prix de Reem Kherici ou encore Certifié hallal de Mahmoud Zemmouri. En 2014, elle signe avec la chaîne Medi 1 TV pour incarner le personnage de Shéhérazade aux côtés de l'acteur Younes Bouab dans la série Mille et une nuits, en 30 épisodes, sous la direction du réalisateur Anouar Moatassim. Nadia Kounda travaille deux ans plus tard avec le réalisateur Faouzi Bensaïdi pour le long métrage Volubilis tourné au Maroc, entre Méknes et Casablanca. Ce film reçoit 5 prix au Festival national du film de Tanger en 2018, dont le prix du meilleur rôle féminin pour son interprétation.
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