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Naciria : Une école dans le dénuement



Une école, mais plus d'élèves. Au village d'Ouled Moussa, à 5 km au nord de Naciria, les effets de l'exode sont perceptibles à l'?il nu. En ce mardi du mois de décembre, l'école primaire du village paraît déserte. On n'a trouvé que deux ouvriers de l'APC qui venaient d'approvisionner l'école primaire du village en mazout. «Il y a une vingtaine d'élèves qui sont scolarisés ici, mais aujourd'hui, personne n'est venu. On ne sait pas pourquoi.Cette école et gérée par la directrice de l'école de Boudjllal El Ghorf. Il faut aller se renseignant là-bas», lance gentiment l'un d'eux. Une fois sur place, on nous explique que les enseignants sont partis suivre une formation. Ouverte en 1963, l'école d'Ouled Moussa compte trois classes en charpente où sont scolarisés 18 élèves, dont 2 en 1re année, 4 en 2e, 5 en 3e, 5 en 4e, et 2 en 5e. L'école est alimentée en eau à l'aide d'une citerne. Les sanitaires sont dans un état lamentable, avec des vespasiennes bouchées et des lavabos sans robinets. Les cours sont assurés par 3 enseignantes d'arabe et 1 de langue française. Ce dernier vient de Redjaouna (Tizi Ouzou), tandis qu'une de ses collègues d'arabe réside à Naciria et l'autre à Afir, à 40 km de l'école. «Ils arrivent souvent en retard, car il n'a y aucun moyen de transport qui dessert le village. Le problème c'est qu'il y a trois logements de fonction dans cet établissement dont 2 sont inhabités. Leurs anciens occupants, un retraité et un ex-directeur, n'ont pas encore remis les clés bien qu'ils aient été mis en demeure. Le troisième logement est occupé par un proche d'une femme de ménage.
Cette dernière le lui aurait cédé après avoir bénéficié d'un logement social. Normalement, ce sont les enseignants qui doivent y résider pour qu'ils puissent assurer leur travail convenablement», préconise un habitant du village. «Il y a trente ans, l'école était pleine d'élèves, mais les temps ont changé. Ceux qui n'ont pas fui durant la décennie noire ont fini par le faire 10 ans plus tard à cause du sous-développement», fulmine-t-il, avec un brin de nostalgie pour les temps anciens.


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