Algérie

Nacéra ou la résistance au féminin


Elle est femme. Elle est femme de ménage. Elle est mère. Elle est veuve et la résistance est sa vocation. Analphabète, elle n'a jamais eu la chance d'aller à l'école. Cependant, elle a donné des leçons, authentiques, au féminin, à ses cons'urs dans les pays opprimés. La simple évocation de Nacéra Zaâlani est un motif de fierté.Animée d'une foi immuable, Nacéra a investi le monde du travail toute jeune pour subvenir à ses besoins, aider son mari et mettre à l'abri de l'indigence ses 4 enfants. Son mari décédé, son fils aîné tué par la horde terroriste, alors sous les drapeaux, et bien qu'amoindrie, Nacéra n'a pas baissé la garde.Avec la même foi, sinon plus, elle s'est engagée à poursuivre son combat. Sans se départir de son sens inné du sacrifice, elle a multiplié les efforts et conjugué inlassablement le verbe « sacrifier » au féminin. A 48 ans, elle a réussi à offrir à ses enfants ce dont elle a été toujours privée. En cette célébration de la journée de la femme, elle a droit à la gratitude au masculin. Non pas celle qui consiste à lui offrir, le 8 mars, une rose, un cadeau ou encore une prime, et l'indifférence et le mépris le reste de l'année. Nacéra mérite assurément mieux. Puisqu'elle se nomme femme algérienne à perpétuité. La gratitude dont elle a droit est celle qui consiste à la considérer « Femme » à part entière pour tout ce qu'elle a été, et ce qu'elle est encore pour la société. « Sentir, aimer, souffrir, se dévouer sera toujours le texte de la vie des femmes », disait Honoré de Balzac (Eugénie Grandet).
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