Algérie - Revue de Presse


Un maestro dans la ville Fabrizio Cassol se trouve depuis vendredi dernier à Constantine pour encadrer un stage de formation destiné à de jeunes musiciens versés dans le jazz. Le stage, ou résidence de formation, se déroulera du 18 au 24 février au niveau du palais de la culture Malek Haddad, faute d?une prise en charge dans les locaux du conservatoire communal. Les organisateurs de Yam Production n?ont pas bénéficié, en effet, du soutien de la commune pour l?organisation de cet événement ni d?aucune autre institution et ont dû compter sur leurs propres moyens pour concrétiser l?initiative. Fabrizio Cassol est le saxophoniste compositeur du groupe belge Aka Moon. Il s?agit du groupe qui a frayé dès le début des années 1990 une nouvelle voie au jazz pour devenir plus tard leader de la scène avant-gardiste dans toute l?Europe et même au-delà. Cela grâce à une musique brassée aux rythmes africains et indiens, dont il tire toute la complexité et l?énergie. Le stage destiné à un groupe de jeunes musiciens triés sur le volet sera axé sur l?harmonie musicale telle que enseignée par l?hôte de Constantine dans le conservatoire de Bruxelles et l?ensemble des « workshops » qu?il dirige. Les organisateurs ont prévu également un spectacle au théâtre de la ville pour clôturer l?événement. La soirée qui aura lieu le 22 février sera donnée par Fabrizio Cassol, lui-même, en compagnie de ses élèves qui vont présenter les fruits de leur travail. Avant cela, le saxophoniste d?Aka Moon sera cette semaine l?invité du club du lundi en compagnie de Larbi Sassi, un autre violoniste tunisien devenu un habitué de Constantine grâce aux événements jazz organisés par l?association Limma. L?initiative de Yam Production est sans doute l?un des moments culturels les plus importants de l?année. La valeur du maître-formateur garanti, en effet, celle de l?événement qui permet à de jeunes Constantinois de s?alimenter dans un gisement d?or en matière de connaissance et de maestria musicales. Les ateliers de jazz entamés durant les éditions du festival Majazz sont prolongés ainsi par un opérateur culturel, dont l?apport ne peut qu?être complémentaire. Ses événements, quoique sporadiques, forment des oasis pour une population sevrée de culture et qui n?attend plus grand-chose de la part des institutions publiques. Leur soutien, cependant, ne peut être que bénéfique pour offrir un cachet permanent à ces initiatives.



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