Algérie - Revue de Presse

Mouvement des enfants du Sud pour la justice (MSJ)



L?affaire jugée aujourd?hui Condamnés le 25 octobre dernier par le tribunal correctionnel de Ouargla à des peines allant de six à huit mois de prison ferme et six de prison avec sursis, les délégués du Mouvement du Sud pour la justice (MSJ) ont fait appel dans les délais en vigueur et s?apprêtent à affronter leurs juges dans un second round pour « distribution de tracts portant atteinte à l?intérêt national » et « activité dans une association non agréée ». Le verdict d?octobre a été jugé injuste autant par le groupe d?avocats de la défense que par les familles affligées par l?emprisonnement de leurs enfants depuis le 4 juin dernier. Toutes les requêtes demandant une remise en liberté immédiate introduites par ces familles au lendemain de l?arrestation et pendant l?instruction n?ont pas abouti. La dernière en date a été présentée par les avocats lors de la première séance du procès en première instance et qui a essuyé un refus catégorique du juge en charge du dossier. Pour rappel, et outre le verdict inattendu - peine très lourde touchant Tarmoun Abdesslem, porte-parole par intérim du MSJ, Larbi Tahar, Tahri Slimane et Hafnaoui Ahmed, qui passent pour être les chefs de file du mouvement -, le procès du 25 octobre a enregistré plusieurs faits marquants. Il y a, d?une part, les plaidoiries axées sur un détail de taille, celui du dialogue soutenu « Etat-archs » alors qu?il s?agit d?un mouvement non agréé au même titre que le MSJ, mais aussi le dialogue entre les représentants du gouvernement et certains délégués du mouvement au lendemain des émeutes de Ouargla en février dernier. Il y a, d?autre part, l?acquittement pur et simple de Hafnaoui Ghoul qui n?est autre que le porte-parole du mouvement du fait de son incarcération le jour de la tenue du conclave incriminé de Ouargla, soit le 4 juin dernier. Il y a également la mise sous mandat de dépôt de Ahmed Ghoul, frère de Hafnaoui, lors de la première séance du procès le 11 novembre dernier en tant que témoin, procès reporté au 25 du même mois ce jour-là, puis l?empêchement de la présence de Belaïd Abrika, refoulé à l?aéroport de Ouargla à sa descente d?avion. Telle est la toile de ce procès en appel qui se déroule aujourd?hui avec en plus le renforcement sécuritaire habituel lors des derniers procès des mouvements citoyens. Mais avec la mise en liberté provisoire de Hafnaoui Ghoul, les délégués du MSJ espèrent un allégement de leurs peines.
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