Algérie

Mouvement associatif



A quand la restructuration ? Le mouvement associatif peine à se structurer au niveau de la capitale. En dépit de l?existence d?un nombre très important d?associations, tout domaine confondu, leur travail de sensibilisation et d?encadrement de la population est quasiment nul, à quelques exceptions près. Le résultat de cette démobilisation est là : une capitale livrée aux délinquants, au trafic de drogue, aux vols, aux crimes, au commerce informel et à la saleté. Une situation qui n?a pas soulevé l?indignation des membres des associations désignées parfois comme faisant partie de la « société civile ». Tous les maux prolifèrent dans un terrain de prédilection. « Faute de mobilisation, les citoyens de la capitale sont livrés à eux-mêmes. Dans la plupart des cas, ils préfèrent la résignation devant les dangers qui les guettent au-devant des portes de leur maison », indique un citoyen, retraité de son état. Un membre d?une association culturelle affirme que les choses sont beaucoup plus compliquées que la simple défaillance des associations. La plupart de ces associations, indique-t-il, n?ont pas de locaux qui leurs sont propres. De ce fait, ajoute-t-il, leurs membres ne peuvent même pas se réunir quand ils le veulent. « Les moyens financiers, quand ils existent, servent pour des choses autres que pour la réalisation des objectifs de ces structures qui fonctionnent par volontarisme », précise-t-il. Si la plupart des associations ne se manifestent qu?à travers des cérémonies d?occasion, d?autres ont une existence virtuelle. « On ne les entend qu?à travers les écrits de la presse qui reprennent des semblants de conférences sans lendemain », affirme Mohamed qui tient un commerce au centre-ville. Les rares associations qui initient des actions se heurtent à l?absence de retour d?écoute de la part des autorités locales. L?association pour l?Aménagement et la protection de l?environnement de Aïn Benian, par exemple, l?a appris à ses dépens. « Depuis presque deux décennies que nous ne cessons de tirer la sonnette d?alarme sur les constructions illicites. Nos dernières interventions auprès de l?APC (Aïn Benian) pour signaler de nouvelles constructions illicites n?ont pas dépassé le stade du constat par les services de l?urbanisme. Si notre association a le courage de dénoncer les infractions, les autorités doivent assumer leur responsabilité avec toute la rigueur exigée par la loi », indiquent les membres de cette association. La wilaya qui a instauré le Coville en 2004 est allée dans le sens de rapprocher justement le mouvement associatif des élus locaux afin de débattre des problèmes de leurs concitoyens. Sauf que ce projet risque encore de tomber à l?eau.



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