Algérie - Revue de Presse

Moussa Touati prend la défense de Soltani et déclare



«Les dépôts d’Algériens à l’étranger dépassent les 150 milliards de dollars» Dans une conférence de presse, tenue hier à son siège, le chef de file du FNA, connu pour ses positions radicales et sa verve critique contre la corruption et les multiples malversations, est venu au secours d’un Soltani jeté en pâture, après ses déclarations fracassantes faisant état de dossiers de corruption de hautes personnalités de l’Etat. Pour le président du FNA, Aboudjerra Soltani a certainement des arguments solides à faire valoir concernant ses récentes déclarations. «A l’époque où il était ministre du Travail et de la Sécurité sociale, le président du MSP, a-t-il soutenu, était tout près de l’affaire de l’implication de la CNAS dans le scandale Khalifa. Pour rappel, il a été même entendu dans le cadre de l’enquête qui n’a pas dévoilé ses conclusions à ce jour». D’après lui, «si Soltani a tenu de tels propos, c’est qu’il ne s’est pas prononcé pour rien». En tous les cas, M. Touati a laissé entendre qu’il n’y a pas lieu de lui faire un tel procès médiatique, dans la mesure où des juges d’instruction habilités pour ce genre d’affaire sont là pour le faire entendre. D’ailleurs, dans un communiqué qui nous a été rendu au début de la conférence, consacrant en fait la clôture de la 9e session du Conseil national, le président du FNA a trouvé inadmissible le désengagement inexpliqué depuis des années de certaines institutions de l’Etat de leurs missions de contrôle des deniers publics, en l’occurrence l’IGF et la Cour des comptes. Il a appelé à ce titre à la réactivation de ces organismes institués par la constitution pour lutter contre la corruption et les détournements mais qui sont gelés depuis des années. M. Touati est allé plus loin en déclarant que les budgets consacrés pour nos ambassades à l’étranger ne servent en effet que les comptes des personnes et que «les dépôts d’Algériens à l’étranger sont évalués à 150 milliards de dollars». Par ailleurs, Moussa Touati a été interpellé sur les sénatoriales du 28 décembre, dans lesquelles son parti prendra part avec 17 candidatures à l’échelle nationale. Le président du FNA qui dit vouloir créer la surprise et obtenir des résultats honorables dans certaines wilayas, comme Tamanrasset, Tébessa, Mascara, Tiaret ou Chlef, a rejeté de s’allier aux autres partis politiques et aux indépendants. Dans le même ordre, le parti de Moussa Touati, le Front national algérien, compte participer aux prochaines échéances électorales, en l’occurrence les législatives et les locales. Du coup, il a consolidé ses structures dans 48 bureaux de wilaya et 1.013 communes, en attendant de restructurer les 518 communes restantes. Interrogé sur le spectre des dissidences qui menacent les fondements des formations politiques, la sienne comprise, M. Touati a reconnu que 103 de ses élus sur les 558 ont quitté de leur propre gré le parti lors des dernières présidentielles et ont voté pour Abdelaziz Bouteflika. Sur la question de la révision de la constitution, lui qui a été l’un de ses fervents défenseurs, il a estimé que le président, dans le cadre de ses prérogatives, est libre de convoquer le corps électoral, seulement, vu le contexte actuel de grands chantiers et face aux menaces qui pèsent sur le pays, il est très tôt de se prononcer là-dessus. Par contre, dans une lettre ouverte au président, il a préconisé de la remettre à plus tard. En tout état de cause, elle n’est plus dans l’ordre de ses priorités, en demandant, néanmoins, d’associer le peuple lors de la consultation. Il a conclu enfin que «si nous voulons rendre la parole au peuple, il est temps de lever l’état d’urgence».
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