Algérie - A la une



Mourad Aït Ali
Il s'appelle Mourad Aït Ali. Il n'a que 36 ans, il est né et a grandi à Timezrite, à l'extrême sud-est de Boumerdès, mais sa réputation dépasse désormais les frontières, et cela, grâce à l'huile d'olive qu'il exporte vers l'Hexagone.L'exploit réalisé par ce jeune doit servir de leçon à tous ceux qui minimisent les capacités de nos agriculteurs. Cet oléiculteur dit avoir exporté cette année vers la France plus de 1500 coffrets contenant deux bouteilles de l'huile d'olives chacun. «Je produis de l'huile de bonne qualité. Elle est extra-vierge, son taux d'acidité est de 0,08%. Elle peut rivaliser même avec celle des pays leaders dans le domaine, comme l'Espagne, la Grèce et la Tunisie», se réjouit-il.Mourad veille sur plus de 500 oliviers plantés sur une surface qui s'étend sur une quinzaine d'hectares. Il n'a pas d'huilerie. Il triture ses olives tantôt à Chabet El Ameur, tantôt à M'kira. Il met l'huile qu'il obtient dans de magnifiques coffrets en bois fabriqués par un artisan. «J'ai voulu créer quelque chose de nouveau. Le produis a beaucoup plu aux clients en Algérie», dira-t-il avec fierté. Pour lui, l'amélioration de la qualité de la production passe d'abord par la modernisation des huileries et l'entretien des oliviers. «Les olives doivent être acheminées vers les huileries et triturées juste après la récolte», explique-t-il.Cette année, l'huile lampante, impropre à la consommation, ne représente que 0,5% de sa production. Il y a une année, ce taux était de 5%, affirme-t-il en précisant que cette amélioration de la qualité a été rendue possible grâce à l'entretien des oliveraies. Pour le moment, Mourad confie sa production à un exportateur qu'il connait depuis quelques années.Car il dit ne pouvoir souscrire aux conditions exigées pour obtenir une autorisation d'exportation. «On m'a exigé une liasse de papiers. C'est pour cela que je me suis dit qu'il vaut mieux que je m'occupe de mes oliviers que de traîner dans les dédales de l'administration», lance-t-il. Malgré ces entraves, cet oléiculteur ambitionne quand même de devenir un grand exportateur à l'avenir. Ce qu'il vient d'entreprendre force le respect et démontre que nos agriculteurs peuvent aussi réaliser des miracles et réduire la facture des importations.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)