Algérie - Revue de Presse



La question s?est posée, aussi bien du côté des dirigeants que de celui des joueurs, des Algérois, des amoureux du sport et des tolérants de base en général. Si cela n?était que du hooliganisme pur, c?est-à-dire une foule de jeunes hédonistes qui n?ont pas peur et s?attaquent à tout, sans distinction de race, de religion ou de sexe, il y aurait là une tendance, pour parler comme les médias, une façon de vivre dans le plaisir de détruire en gros, ce qui quelque part fait mal. Mais dans le cas des Chnaoua, ces supporters hétéroclites du Mouloudia qui sont au hool ce que cheb Karim est au raï, le problème se pose puisqu?ils n?attaquent que les cibles faibles, les femmes, les chiens et les vitrines de particuliers sans défense, des cibles déjà désignées par le consensus conservateur, du FIS à l?alliance présidentielle en passant par le GIA et le pédophile de masse. Pourtant, il faut bien comprendre que derrière ce phénomène conjoncturel, il y a le Mouloudia. Protégé en haut lieu parce qu?il est un symbole de nationalisme et de résistance en temps de colonisation, ce club mythique a toujours bénéficié d?une bienveillance d?Etat particulière et des lois ont même été conçues pour lui, pour ne pas qu?il descende en nationale 2. Il est un fait aujourd?hui, les Chnaoua sont ce que l?Algérie génère de plus obscur en ce moment, une violence sans revendication particulière, un chaos sans accouchement et une cohue sans esthétique, ce qui n?a rien à voir avec l?émeutier en colère ou le manifestant en demande. Pour des raisons historiques, cette surprotection du père pour l?enfant a poussé ce dernier à faire n?importe quoi, sous l??il compatissant du premier. Le dernier épisode Melzi, du nom du fils de son père, obscur personnage tentaculaire et foncièrement suspect qui a poussé son enfant à adopter des pratiques mafieuses, est révélateur à plus d?un titre.

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