Algérie - Revue de Presse

Motivé par des impératifs internes et externes



Probable remaniement gouvernemental en septembre Le président de la République serait sur le point de procéder à un remaniement gouvernemental. Le remodelage de l?Exécutif, attendu pour le mois de septembre prochain, devrait déboucher sur le remplacement d?Ahmed Ouyahia. L?on annonce également l?arrivée de nouvelles personnalités à la tête des ministères de souveraineté. Le choix de Abdelaziz Bouteflika se serait porté sur l?actuel ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, pour succéder au patron du RND à la tête de l?Exécutif. Ahmed Ouyahia ne devrait pas quitter toutefois le gouvernement puisque le chef de l?Etat, indiquent des sources concordantes, lui confierait un ministère-clé : celui des Affaires étrangères. Pour l?actuel chef du gouvernement, le départ de la rue Docteur Saâdane à El Mouradia constitue un retour aux sources. Avant d?atterrir au gouvernement en décembre 1995, il a fait l?essentiel de sa carrière dans la diplomatie. Son parachutage aux Affaires étrangères prend une signification particulière dans le contexte actuel marqué par le jeu trouble du Maroc concernant la question du Sahara-Occidental. Durant son passage aux Affaires étrangères, l?actuel chef du gouvernement s?est taillé une réputation de diplomate redoutable et d?homme à poigne. Ouyahia a gagné en partie cette réputation pour son rôle joué dans le désamorçage de la « bombe » de l?Azawad (rebelles maliens) et en réussissant, lors des négociations de Houston de 1997, à faire fléchir la position du Maroc sur la question du Sahara-Occidental. L?homme est aussi connaisseur de l?Afrique et des grands dossiers internationaux. Outre de confirmer l?intransigeance de l?Algérie à l?égard de la problématique sahraouie, la nomination d?Ouyahia en tant que chef de la diplomatie algérienne fournit une preuve de la confiance placée en lui par le président Bouteflika, estiment des observateurs. Distillées au compte-gouttes, les informations concernant le prochain remaniement gouvernemental précisent que le changement aura lieu une fois le projet de loi de finances pour 2005 bouclé (cela doit intervenir avant le 30 septembre). La décision d?attendre l?élaboration de ce texte de loi est expliquée par le souci du chef de l?Etat de ne pas perturber les séances d?arbitrage, entre les Finances et les autres départements ministériels, portant sur la répartition des budgets et, notamment, l?élaboration du second plan de soutien à la relance économique. L?on ajoute que ce remaniement est déterminé par des impératifs liés à la politique nationale et internationale. Comme pour Ouyahia, l?installation probable de Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement n?est pas problématique. Bouteflika voue une profonde confiance à ce « vieux » routier de l?administration. Il a été désigné, en avril dernier, pour chapeauter la direction de campagne du candidat Bouteflika. Au-delà, Abdelmalek Sellal, contrairement à Ahmed Ouyahia, dont on retient l?image de baroudeur inflexible, est surtout connu pour sa qualité consistant à arrondir les angles sans faire trop de concessions. Pour ses dons de communicateur, l?ancien ministre de l?Intérieur pourrait aisément remporter la palme de ministre de la République le plus sympathique si une telle distinction existait. Le choix de placer un tel profil à la tête de l?Exécutif peut vouloir dire que Bouteflika a l?intention de revoir son approche concernant la gestion de certains dossiers sociaux. Les observateurs misent sur une rentrée sociale difficile. Il sera attendu de Abdelmalek Sellal de calmer les esprits et il devrait aussi déployer son savoir-faire pour trouver un épilogue à la crise de Kabylie. Crise qui tend à rebondir avec les récentes interpellations des animateurs des archs. Si des sources parient sur le maintien de Abdelaziz Belkhadem dans l?organigramme du gouvernement, il n?en sera pas de même pour d?autres ministres. Certains nouveaux venus n?auront même pas le temps de déballer leurs valises. La raison de leur départ serait liée, indique-t-on, à leur rendement jugé insuffisant. Les anciens ne devraient pas être rassurés pour autant puisque quelque-uns sont aussi sur la liste des « transferts ». Pour les remplacer, le président de la République aurait trouvé, y compris parmi des chefs de parti, des hommes ayant la stature d?hommes et de femmes d?Etat.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)