Algérie - KAID BENHENDA

MOSTAGANEM, HOMMAGE à CHEIKH KAID BENHENDA, Célébration du chaâbi



De sublimes moments qui, sans doute, resteront longtemps gravés dans les mémoires ! De pareils moments, on en demandera jamais assez en vérité. En effet, un simple hommage rendu à un des valeureux artistes mostaganémois constituera le prétexte rêvé d’heureuses retrouvailles. En fin de cérémonie, l’émotion était à son comble et d’aucuns ne pouvaient retenir les larmes de compassion mais également de bonheur et de reconnaissance pour un grand cheikh de la musique chaâbi que le temps et la bêtise humaine ont failli l’effacer à jamais.
Que non ! Des hommes intègres et soucieux du devenir de leur ville ont pensé à lui, et se sont jurés de lui rendre l’hommage qu’il mérite, aussi modeste soit-il. A leur tête, le directeur de la maison de la culture Ould-Abderrahmane Kaki, M. Mehdi Abdelhadi, dont l’élan de solidarité et la bravoure n’ont pas d’égal. En collaboration avec les membres de la toute jeune association Mesk el Ghanem, il contribuera largement à la réussite d’une manifestation culturelle réussie à tous les plans. Ainsi, Cheikh Kaïd Benhenda, à l’âge de 80 ans, se verra sortir de l’anonymat à la faveur d’un plateau artistique conçu en son honneur. C’est en présence d’un public choisi, composé essentiellement de chanteurs, musiciens et mélomanes dont le maître algérien du chaâbi, Maâzouz Bouadjadj, Zeguiche, Abdelkader Bendamèche, Norredine Benattia, Hadj Moulay Benkrizi, Berraho, et autres Bensalah que la fête débutera avec la projection d’un film magnifique produit du cinéaste Mostefa Abderrahmane et qui retracera la vie du cheikh. Plus tard, le jeune et talentueux Abdellah Kharroubi fera étalage de toute sa classe en subjuguant l’assistance ravie de découvrir un talent sûr de la sanaâ à la mostaganémoise, et ce, en dépit de son handicap puisqu’étant amputé d’un bras. Ce qui, à vrai dire, ne l’empêche guère de dompter magistralement l’instrument. Le fils Benhenda, Hmida, célèbre chanteur sur la place de Mostaganem, ne tardera pas à lui emboîter le pas pour séduire, à sa manière, son auditoire. Puis l’apparition du cheikh Kaïd constituera le clou de l’après-midi. Il montera sur scène comme au bon vieux temps, muni de son mandole. Du haut de ses 80 printemps, l’impénitent cheikh fera, à sa manière, durer le plaisir dans une salle acquise. Aussi nous replongera-t-il dans un passé faste où le chaâbi, aïssaoua et l’espérance étaient la raison de vivre du commun des Mostaganémois entre Tigditt, Matmar, Derb et Tabbana. Bref, la seconde partie du film sera suivie avec beaucoup d’intérêt au moment où de poignantes images feront sans doute frémir les présents. L’hommage lui sera enfin rendu par les seuls artistes au milieu de la seule famille artistique, loin des intrigues protocolaires qui dérangent et contribuent souvent à rompre le charme, celui de se sentir bien dans sa peau et de savourer aussi d’intenses moments. Une initiative que beaucoup d’artistes présents ont qualifié de fort louable et ont dû émettre le vœu que pareille action se renouvelle à l’avenir. Il est clair que le devoir de mémoire ne se limite guère à l’évocation de circonstance de noms. En plus, jeter un œil sur de quoi sera fait demain suppose un retour en arrière afin de s’armer le mieux possible pour léguer à nos enfants l’héritage qu’ils méritent. A Mostaganem, tout prête à l’optimisme, Dieu merci. Le chaâbi mostaganémois semble avoir de beaux jours devant lui, et ce ne seront sans doute pas notre collègue Benamar de la télévision et son équipe de la station régionale d’Oran qui nous contrediront. Bravo à l’organisation et à d’autres exploits !





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