Algérie - 08- La guerre de libération

MOSTAGANEM.....DOUAR « HACHEM », C’EST UNE AUTRE PAGE DE L’HISTOIRE DE LA REVOLUTION : Le témoignage du Moudjahid Djelloul Hadj Tayeb


MOSTAGANEM.....DOUAR « HACHEM », C’EST UNE AUTRE PAGE DE L’HISTOIRE DE LA REVOLUTION : Le témoignage du Moudjahid Djelloul Hadj Tayeb

DOUAR « HACHEM », C’EST UNE AUTRE PAGE DE L’HISTOIRE DE LA REVOLUTION : Le témoignage du Moudjahid Djelloul Hadj Tayeb


Quand on parle de Hachem, c’est tout un historique de révolution, qui se met en place de par la mémoire de ce lieu et des hommes qui ont été les artisans d’un pan de l’histoire de la région de Mostaganem, mais malheureusement qui a tendance à s’estamper, voire jeter aux oubliettes. Pas si loin du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem la localité d’El Hachem, est située sur les hauteurs de la commune de Sayada « ex Pélissier » cette appellation vient de loin et remonte aux premiers habitants bien avant les Medjahers, peuplant ainsi la région de Mostaganem. . Hadj Djelloul Tayeb ancien moudjahed et frère du Défunt Si Nacer, lors de notre rencontre avec lui malgré son âge avancé , nous dira « Je n’ai pas oublier tous ces visages, qui sont depuis en mouvement constant, et qui célèbrent la vie et la complexité de la condition humaine, dans cette mer de souvenirs, où l’on est qu’une personne totalement inconnue, parce que l’on se reconnaît en elle, et nous rappelle un proche qui montre que finalement il y a peu de différences entre nous ». Parlant de la contrée des Hachems il nous fera savoir que : « Pour la population de cette région oubliée, quoi qu’elle ait vue défilé des sommités et les plus grands chefs historiques de la révolution, tel que Rabah Bitat qui a tenu une réunion à Sdi Belmehel, ou le passage de Larbi Ben M’hidi, Mohamed Boudiaf ou encore Khider, croit dur comme fer que l’histoire s’écrira en dépit de tout. Cette contrée à une certaine époque, bien avant le déclenchement de la révolution, constitua un axe de communication essentiel dans la résistance anti- coloniale menée par l’Emir Abdelkader ». « Vous savez nous dit-il, Quand on veut parler de la révolution, il faut remonter à loin, parce que son déclenchement ne s’est pas fait tout seul, il y a eu préparation et je peux vous dire que cela n’a pas été facile, tout d’abord nous avions rejoint le mouvement national très tôt puis les rangs du PPA dès 1943, à cette époque j’ai connu de nombreux militants sincères, dont la majorité n’est plus de ce monde à part je dirais 3 ou 4 qui sont vivants, Dont Slimane Berber, Belkacem Benzaza. » « Quand on évoque El Hachem c’est à Cheikh Nacer, que l’on pense, ce n’est pas parce que c’est mon frère mais c’est un militant de la première heure dès l’apparition du mouvement national, il fera d’ailleurs de la prison en 1947, avec d’autres compagnons tel que Hadj Mohamed Benzahaf, dont personne n’en parle alors qu’il est l’un des piliers de novembre à Mostaganem. Pour ce qui est de Hadj Nacer mon frère, a passé la majorité de ces années de braise dans les prisons et ce dès la nuit du dimanche 31 octobre au lundi 1er novembre 1954. Après quelques jours il sera libéré, arrêté encore une fois pour être interné dans le camp de concentration de St Leu « Bethioua », où se trouvait déjà le Chahid Ould Aissa Belkacem qui est mort dans ce camp. Il y avait le Chahid Merzoug Salah, qui avait été arrêté en même temps que lui il aura aussi pour compagnons, Djelloul Benderdouche, Benguettat Mohamed, Hassane El Hassani, Klouche de Chlef un ancien coureur et d’autres. Après plus de deux ans de détention, il sera transféré au camp de concentration de Bossuet « Daia » à Sidi Bel Abbes. Cheikh Nacer sera relâché en 1959, mais sera encore arrêté en 1960 et emprisonné pendant plus de 3 mois à Ain Tédelès, puis arrêté en 1961 et durant toutes ces années il sera harcelé, lors de sa dernière arrestation, l’administration coloniale a envahi la maison et mis tout, sens dessus dessous et à cette époque le chahid El Habib son fils avaient des documents sur lui et de peur qu’on les retrouve, il a dû les avaler, et c’est pendant son séjour en prison qu’il apprendra la nouvelle de la mort de son fils El Habib, il fera preuve d’une grande maitrise pour ne pas pleurer devant ses tortionnaires, il sera par la suite interné dans le Camp d’Arcole « Bir El Djir » jusqu’après le cessez le feu ». Pour revenir à La nuit du 1er novembre il fallait se préparer à toute éventualité, du fait que nous avions pour mission de couper les lignes téléphoniques entre Mostaganem, Oran, Sidi Ali, on nous avait donné aussi des gélules de cyanure, pour les avaler dans le cas où nous serions pris, par les autorités coloniales, afin de ne pas parler et nous avions pour consigne de ne pas nous éloigner à plus de 10 km de nos localités. Pour préparer l’insurrection nous devions apprendre le maniement des armes, et c’est le Chahid Meskine Fellouh qui nous apprenait à tirer avec un pistolet au niveau de Chara à Tijditt. La préparation du 1er novembre, a été longue et il a fallu tenir plusieurs réunions avec le groupe du Dahra, pour coordonner les actions. La réunion avec Bordji Amar, Belhamiti Bendehiba, Aek Sahraoui, Tayeb Boukniène, hamou Haroum, Douar Miloud, Abdelmalek Ramdane et Si Affif du Dahra s’est passée dans la maison de Kadi Bencheikh et le groupe d’el Hachem était composé de : Tahra Hadj, Belbachir Aek, Lahouel Lahcène, Lahouel Abdallah, Benfoussi Aek, Tahra Nacer, Azza Aek, Amar Mohamed, et Djelloul Tayeb votre interlocuteur, quant à Bensabeur Affif, Othmane Senouci, Othmane Menouer, Bessayeh Senouci ils étaient tous de Sidi Fellag. Ces gens que je viens de nommer sont tous des novembristes ».

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