Algérie - Revue de Presse


Vers un bras de fer entre boulangers A quelques jours de la grève annoncée par les boulangers-pâtissiers, c?est un véritable bras de fer entre les représentants de cette corporation qui se profile. En effet, alors que le comité national des boulangers persiste dans sa décision d?aller vers une grève nationale pour les 26 et 27 février prochains, des membres fondateurs de l?UNGCAA, qui dénient toute représentativité et surtout toute légitimité à leurs adversaires, sont montés au créneau. D?abord pour alerter les autorités locales sur la non-représentativité du comite national et, ensuite, auprès des boulangers afin qu?ils ne répondent pas à l?appel de ceux qu?ils qualifient d?usurpateurs et d?opportunistes. En effet, pour Ahmed Osmane, coordinateur de la wilaya de Mostaganem, le congrès de Tipaza de septembre dernier n?aurait aucune légitimité ni légalité. C?est ainsi qu?il reproche à Salah Souilah, le secrétaire général de l?UNGCAA, de ne pas avoir mis à jour son inscription au registre du commerce. Ce qui lui ôterait de ce fait toute légitimité à la tête d?une organisation professionnelle. Concernant les augmentations du prix du pain, notre interlocuteur tiendra à faire quelques mises au point. D?abord, il ne s?explique pas que des boulangers écoulent du pain sur le marché informel entre 6,50 DA et 7,00 DA la baguette, tout en exigeant une augmentation sur le prix pratiqué au niveau des boulangeries. Ensuite, l?impact du nouveau prix du gas-oil que certains brandissent comme argument imparable, Ahmed Osmane le balayera d?un revers de main en expliquant que seuls les boulangers installés en rase campagne et dans les villages isolés - ils seraient une vingtaine - continuent à utiliser ce carburant. Il ajoutera que seule une libération du prix du pain serait susceptible de ramener la sérénité dans la corporation, car elle permettrait enfin à la concurrence de s?exprimer. Ce qui devrait se traduire par une rapide décantation qui exclura tous les spéculateurs et qui permettrait aux véritables boulangers de produire un pain de qualité. Concernant le service minimum, notre interlocuteur rejette la notion même de grève des boulangers et appelle les professionnels à plus de retenue. Il rappellera que l?UNGCAA n?a pas encore d?agrément et qu?une action en justice, confiée à Me Ksentini, serait pendante au niveau de la chambre administrative d?Alger. Cependant, pris en tenailles entre deux organisations, les boulangers sont dans l?expectative. De leur côté, les consommateurs se sont rués sur les sacs de farine afin de parer à toute éventualité. Pour les gestionnaires des hôpitaux, des cantines scolaires et des restaurants universitaires, c?est la hantise qui prédomine.
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