Algérie - Revue de Presse


Les enfants de Kharrouba pris en tenailles Les citoyens composant les 300 familles de la cité des 544 logements seraient-ils des pestiférés ? Ils sont nombreux à le croire et ce ne sont pas les interminables problèmes qui meublent leur quotidien qui pourraient dissiper un tant soit peu cette conviction. Ainsi, dès son érection, cette cité allait vivre une suite indescriptible de problèmes liés à l?absence totale de viabilisation. Dès le départ, les lots qui seront parcimonieusement attribués en 1989, ne recevront le permis de construire qu?en 1996. Un premier retard annonciateur de la série de contretemps qui continueront de meubler la vie de ses habitants. Lors des inondations du 10 décembre dernier, ce seront plusieurs maisons qui manqueront de s?écrouler. En effet, suite aux pluies diluviennes, la rupture d?un gué de fortune, qui permettait l?accès à la cité, cèdera sous la pression des eaux, emportant sur son passage d?énormes quantités d?alluvions. Dans leur furie, les eaux causeront la rupture des canalisations d?eau potable. Ce qui aurait entraîné, selon des témoignages, la vidange du réservoir qui alimente la cité. Ce qui expliquerait l?énorme crevasse qui manquera d?emporter une villa située en aval. Questionné à propos de cet incident, le directeur de l?Egemo attribuera l?origine de la déferlante à l?accumulation des eaux en provenance des Hachem. Depuis, il y eut un bref sursaut de la commune en vue de la prise en considération des besoins de la cité. C?est ainsi que la piste supérieure, longue de plus d?un kilomètre, recevra une première couche de tuf. Toutefois, les habitants sont toujours en alerte car, sans l?aménagement des bas-côtés, sans avaloirs, sans trottoirs et sans bitume, cet accès ne fera que fragiliser toute la zone. A la moindre chute de pluie, cette route qui aurait nécessité la somme d?un milliard de centimes, risque de se transformer en un formidable bourbier. Une perspective qui hante la vie de ces citoyens contraints d?observer avec frayeur que les premières ravines commencent à dessiner les futurs ravins. Les écoliers sans protection Ils feront remarquer que les deux entreprises, qui auront la tâche de consolider les chemins d?accès et l?adduction du gaz, travailleront sans coordination aucune. Si bien que, lorsque la piste sera renforcée, interviendra alors le creusement des canalisations qui aura pour conséquences d?entretenir une certaine anarchie. Par ailleurs, les écoliers qui sont obligés d?aller jusqu?à Tigditt, se doivent de traverser la RN11 sans aucune protection. Car, ici, personne n?a oublié la mésaventure du jeune Derbal qui se fera percuter par une voiture alors qu?il se rendait en classe. Handicapé à vie, cet enfant attend depuis deux ans une prise en charge que des responsables ont vite fait d?oublier. De leur côté, les lycéens qui avaient fait le choix de s?inscrire au tout proche lycée Benzaza, distant de seulement 300 mètres, ont vite fait de changer d?établissement. Transférés au lycée Idriss Senouci, ils préfèrent parcourir plus de deux kilomètres pour ne pas avoir à traverser un immense et tortueux talweg que personne n?aura songé à combler. Un président d?association qui nous guidera à travers cet immense chantier, n?aura de cesse de réclamer au moins le confortement d?un bout de route afin que les transports collectifs puissent accéder à leur cité pour en réduire l?isolement. En attendant la construction d?une école de six classes qui évitera aux enfants le long chemin boueux et incertain qui mène vers Tigditt.



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