Algérie - Revue de Presse


Des armateurs financent la formation de ramendeurs Une initiative innovante et originale que celle prise par des armateurs mostaganémois : celle de financer la formation de 30 jeunes ramendeurs en faisant appel aux compétences d?un ancien marin au long cours et aux locaux du vieux CFPA. Organisée par la Chambre de la pêche et de l?aquaculture, cette formation durera 4 mois durant lesquels les apprentis se familiariseront avec ce vieux métier que l?on apprenait jusqu?alors de manière empirique. En effet, pour façonner un filet de pêche - qu?il soit destiné au chalutage, à la senne ou à la pêche de fond -, les armateurs faisaient toujours appel à d?anciens marins reconvertis. La technique, d?apparence très archaïque, ne manque pourtant pas de savoir-faire que seuls quelques initiés maîtriseront à la perfection. C?est pour pallier les nombreuses et successives défections -causées par les départs à la retraite où les infirmités - que le président de la Chambre de la pêche décidera de l?organisation de la profession que les institutions traditionnelles de formation éviteront soigneusement de prendre en charge. En effet, le ramendage n?est que furtivement abordé, seulement en théorie, dans certaines formations. Ce premier stage dont le coup d?envoi a été donné lundi passé, au niveau du CFPA, s?articule autour de deux phases complémentaires. La première qui durera un mois sera essentiellement axée sur les aspects théoriques. La seconde, plus longue, permettra l?accès direct à la pratique qui se déroulera en grandeur nature au niveau des quais. Ce programme aurait reçu l?aval de la direction de la formation professionnelle. Pour sa mise en application, le président de la Chambre fera appel aux professionnels qui n?hésiteront pas à mettre la main à la poche et à réunir le financement nécessaire. C?est ainsi que la convention signée avec le CFPA prévoit le versement de 6 000 DA par stagiaire et par session. A la fin de ce premier stage, ils seront probablement une trentaine à venir renforcer les équipes vieillissantes. Deux autres stages seront programmés durant l?année 2005. Ce qui devrait se traduire par la formation de plus d?une centaine de ramendeurs. Désormais, l?espoir est permis Ce chiffre qui parait excessif pourrait ne pas suffire à combler les besoins, dans la mesure où les organisateurs prévoient de faire embarquer sur chaque chalutier un ramendeur qui pourra effectuer les réparations d?urgence afin d?éviter au bateau qui aurait endommagé ses filets de rentrer bredouille. Le ramendeur, qui est aussi un marin pêcheur à part entière, pourra intervenir, ne serait-ce que pour limiter les dégâts. En cas de grosses avaries sur le chalut, le travail de remise en état pourra intervenir une fois le bateau à terre. Lorsque l?on sait que le seul port de Mostaganem abrite 55 chalutiers, 60 sardiniers et 85 petits métiers, sur lesquels interviennent régulièrement plus de 3 500 marins, l?on se rend compte du saut qualitatif qui est attendu de cette formation. La première du genre en Algérie depuis l?indépendance. Elle n?est l??uvre d?aucune institution dont ce devrait être l?une des priorités. C?est une réponse à un réel besoin que seule la volonté de quelques opérateurs et la disponibilité des responsables du CFPA ont rendu possible. Rien qu?à voir l?engouement des 58 candidats dont seulement 30 seront retenus, il y a lieu de croire que, désormais, l?espoir est permis. Pour ces fils de marins qui vont améliorer leur cursus et pour les professionnels qui disposeront enfin d?une main d??uvre qualifiée qui leur faisait tellement défaut.



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