Algérie - Revue de Presse



Un bébé contre 5 000 DA La curieuse transaction qui a eu pour siège la maternité de Mostaganem commence à peine à livrer ses secrets. Les différents protagonistes ont tous été entendus par le juge d?instruction, suite à une plainte déposée par le directeur du secteur sanitaire. La fille mère, une jeune étudiante originaire de Mascara qui avait été mise sous une terrible pression dès son admission à la maternité, fera de terribles déclarations. En effet, selon ses dires, c?est une femme médecin, spécialiste en phtisiologie et exerçant à Mostaganem, qui l?aurait abordée pour lui faire comprendre que son salut résidait dans l?abandon de son bébé à son profit. Profitant de l?état d?extrême détresse de la mère biologique, d?autres membres de la famille du médecin interviendront pour augmenter la pression à l?approche de l?accouchement. C?est finalement contre la somme de 5 000 DA qu?ils parviendront à récupérer la petite fille qui venait de naître. Prise de remords, la mère reviendra sur son geste pour réclamer la restitution de son enfant. Entre-temps, grâce à la complicité de deux employées - une surveillante médicale et la responsable du service de l?enfance abandonnée qui faciliteront la conspiration -, vont intervenir d?autres membres de la famille du médecin. C?est à bord du véhicule de son frère que le bébé quittera Mostaganem à destination d?Oran, probablement accompagné de la mère et de la s?ur. Toutes ces personnes qui ont tenté de rendre impossible l?identification d?un enfant, en le subtilisant à sa mère et au service de la DAS, seront poursuivies au titre des articles 320 et 321 du code pénal. Si les poursuites aboutissent, elles risquent de 2 à 6 mois de prison. Cependant, ce qui choquera davantage la mère biologique, c?est le comportement de la famille du médecin qui aurait réclamé la restitution des 5 000 DA remis en guise de compensation et surtout le dénuement total dans lequel le bébé lui sera remis. Ceux qui avaient transgressé sans vergogne toutes les lois n?auraient eu aucun scrupule à lui ôter les chauds vêtements dont ils l?avaient couvert durant son séjour parmi eux.

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