Algérie - Revue de Presse



Le pire évité dans une mosquée Les fidèles qui ont assisté à la prière du vendredi dernier au niveau de la mosquée du douar Ez-zourg, commune de Sirat, en sont encore sidérés. En effet, un groupe de citoyens avait organisé, en compagnie de quelques énergumènes recrutés parmi des proches, une attaque en règle contre l?imam de la mosquée qu?il voulait destituer. C?est devant un parterre de près de 400 fidèles, venus accomplir dans la piété et la sérénité la prière du vendredi, que des échauffourées entre partisans et adversaires de l?imam ont été évitées de justesse. Selon les citoyens qui nous ont contacté, c?est le retour en force de ces éléments qui auraient déserté la mosquée depuis des mois qui a servi de déclencheur à la man?uvre. L?arrivée d?une délégation conduite par un inspecteur des affaires religieuses qu?accompagnaient un responsable au niveau de la nidhara et le maire de Sirat, a failli mettre le feu aux poudres, n?était la sagesse des nombreux fidèles et l?extrême retenue de l?imam. Ce dernier, qui active dans cette mosquée depuis 16 années consécutives, semble bénéficier d?une totale confiance de la part de la population qui l?aura totalement adopté ainsi que sa famille. En effet, face à l?argument fallacieux de ce responsable qui commencera d?abord par faire son éloge, arguant que sa mutation se justifiait par des compétences avérées, il opposera un refus courtois mais ferme. Ce qui n?empêchera pas ses supérieurs de revenir à la charge, arguant que sa mutation était une promotion. C?est surtout le soutien indéfectible de la majorité des habitants dont plus de 400 auraient signé une pétition en faveur de son maintien qui l?aura conforté dans sa démarche. Selon nos sources, c?est le wali en personne qui aurait ordonné l?ouverture d?une enquête et la suspension de la prière du vendredi au niveau de cette mosquée. Cette mesure conservatoire aurait été prise afin d?éviter le pire dans une localité où les anciennes ranc?urs risquent de ressurgir à la faveur de cette cabale organisée, curieusement, en l?absence du directeur des affaires religieuses de la wilaya qui se trouve parmi la délégation chargée d?encadrer les pèlerins algériens en Arabie saoudite. En attendant le dénouement de cette affaire, tous les vendredis, les habitants du douar devront se déplacer dans les mosquées environnantes pour y effectuer dans la sérénité la prière. Une perspective qui s?inscrit dans la durée et qui ne semble réjouir personne.





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