Mostaganem

Les artistes de Mostaganem sont en colère. Ils envisagent d'organiser le 27 mars courant, Journée mondiale du théâtre, un sit-in de protestation contre la «stagnation» et l'«état d'abandon des structures culturelles».Dans une pétition signée par plusieurs artistes, journalistes et universitaires et adressée à la ministre de la Culture Mme Nadia Labidi, un état des lieux est dressé.Il est question de désignation de responsables n'ayant aucun rapport «avec l'art ou la culture», l'exclusion des professionnels de toutes les programmations artistiques, et l'absence de critères de transparence dans la sélection des troupes qui représentent la wilayas dans les activités culturelles au niveau national. Les protestataires regrettent la situation actuelle du Théâtre régional Djillali Benabdelhalim de Mostaganem, après le départ de son directeur Rachid Djerourou. «C'est un théâtre qui ne fonctionne presque plus depuis plus d'une année.Plus de 120 comédiens et techniciens ne savent plus quoi faire. Plusieurs projets de pièces sont bloqués. Les artistes sont frustrés de ne rien faire. Nous aurions tellement voulu rendre un hommage à Ould Abderrahmane Kaki, l'enfant de la ville», a regretté l'homme de théâtre Djillali Boudjemaa. Les artistes exigent la réactivation du Théâtre régional, l'installation d'un conseil de la culture de la ville «dirigé par des professionnels», la désignation des «compétences locales marginalisées» à la tête des structures culturelles locales, soutenir les associations culturelles locales à travers une participation dans les activités nationales et dans celles de la wilaya?Les contestataires demandent aussi qu'une certaine autonomie soit accordée à la gestion de la maison de la Culture, du Théâtre régional et de la bibliothèque de la ville. La relance des activités de l'Institut musical de Mostaganem et celle des plusieurs festivals (bédoui, aïssaoui, andalou, chaâbi, diwane, Si Lakhdar Benkhelouf et cinéma) est également demandée dans la plateforme de revendications. Les artistes exigent la désignation de gestionnaires compétents pour prendre en charge correctement le Festival national du théâtre amateur, le plus ancien festival en Algérie et le doter de structures adéquates.