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Moscou, un 'il dans le darknet


Moscou, un 'il dans le darknet
Durant l'été dernier, un appel d'offres du ministère de l'Intérieur de la fédération de Russie a soulevé de nombreuses interrogations parmi les médias et experts en sécurité des nouvelles technologies. Moscou a, en effet, sollicité des opérateurs privés russes pour l'aider à démasquer ceux qui se cachent derrière le réseau masqué de TOR. C'est sur le portail des marchés publics russes que l'offre est publiée une première fois, le 11 juillet dernier, promettant « une prime de 3,9 millions de roubles, soit près de 82 000 euros à qui saura « obtenir des informations techniques sur des utilisateurs et l'équipement des utilisateurs le réseau anonyme Tor » », selon le site HYPERLINK « http://arstechnica.com/security/201..., repris par lexpansion.lexpress.fr qui souligne, en effet, que ce réseau « connaît un succès grandissant en Russie. Le nombre d'utilisateurs y est en effet passé de 80.000 à plus de 210.000 en juin dernier ». Cela étant, de nombreuses interrogations n'ont pas tardé à fuser, notamment chez les critiques du régime de Moscou, qui y voient, à l'instar d'Andrei Soldatov, expert en surveillance, une opération qui « vise à alimenter la peur chez les critiques du gouvernement réfugiés sur le réseau », rapporte lexpansion.lexpress.fr qui reprend, par ailleurs, une autre analyse du directeur du Parti Pirate russe, Stanislav Sharikov, interrogé par un média local et qui « considère que le ministère de l'Intérieur « est plus intéressé par la chasse à la pédopornographie que par la traque des anti-Poutine ». Cela dit, les suspicions se basent sur un nouveau contexte jugé « répressif » introduit par les autorités de Moscou qui ont mis en place des mesures et un arsenal législatif jugés restrictifs des libertés sur internet. Malgré cela, beaucoup d'experts se sont montrés sceptiques sur les capacités d'un tel dispositif à déverrouiller le réseau TOR, en tout cas pas avec une prime si peu consistante, précisent de nombreux observateurs. Mais devant les interrogations et critiques soulevées par son appel d'offres, le ministère de l'Intérieur russe a repris et revu sa copie, pour, note le quotidien français Le Monde, demander « désormais simplement aux prétendants « d'effectuer des recherches » sur le réseau Tor, sans plus de précisions. »




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