Mort écrasé par un poteau électrique La famille du jeune Yacoub compte porter plainte

Le jeunecollégien Benbellal Yacoub, âgé de 16 ans, a succombé, mercredi dernier, à sesblessures, après la chute d'un poteau électrique dans les alentours du CEM OkbaIbn-Nafaâ située en face de la cité Dar El-Hayat. Un autre blessé dans cetaccident, le jeune Galbi Billal est toujours sous surveillance médicale aprèsavoir subi deux interventions chirurgicales, ont précisé les membres de lafamille du défunt.En effet, lacolère et la consternation se lisaient encore sur les visages des parents de lavictime. Encore sous le choc, ils ne réalisaient pas encore qu'ils venaient deperdre Yacoub à la fleur de l'âge. Aimé par tous ses voisins, le jeune Yacoub afait preuve d'héroïsme en épargnant le pire à deux de ses camarades qui setrouvaient avec lui au moment du drame, raconte son oncle, les larmes aux yeux.Il était adosséau mur du CEM, en compagnie de deux autres collégiennes, lorsque le poteauélectrique s'est écroulé. Par réflexe, il poussa les deux filles de part etd'autre, les éloignant du danger et encaissa, quant à lui, le coup qui lui seramalheureusement fatal. Le jeune Galbi qui venait juste de sortir du CEM setrouvait au même endroit, précise-t-il. A cet instant, personne n'a puintervenir. La foule impuissante assistait à la mort du jeune garçon.A la cité DarEl-Hayat, les habitants sont encore traumatisés. Tout en faisant preuve decompassion vis-à-vis de leur voisin, le père de la victime, qui estvice-président du comité de quartier, ils dénoncent le laisser-aller desautorités quant à l'état des poteaux électriques.«Nous allonsdéposé, demain (aujourd'hui, ndlr), une plainte auprès du tribunal d'Orancontre les autorités concernées pour négligence ayant entraîné un mort et unblessé grave», souligne l'oncle de Yacoub. «C'est un poteau vétuste qui a plusde 60 ans», affirme-t-il, ajoutant que le directeur du CEM avait déjà attirél'attention des services concernés sur le danger qu'encourent les élèves etmême les passants dans le cas où ce poteau chuterait.Un constat qui,selon lui, n'a pas été pris en considération et il a fallu qu'il y ait un mortet un blessé grave pour qu'on réagisse. Tout en dénonçant ce qu'ils qualifientde «mépris», notre interlocuteur précise, également, que des poteaux setrouvant dans un état similaire sont toujours à l'intérieur de la cité DarEl-Hayat, malgré les rapports du comité du quartier.Notons que ledéfunt a été inhumé, jeudi, en présence d'une foule nombreuse notamment descollégiens qui sont venus faire un dernier adieu à leur camarade.