Algérie - A la une

Monoxyde de carbone : des chiffres glaçants



Les intoxications au monoxyde de carbone fauchent de plus en plus de vies en période hivernale. Cette année, la situation risque d'empirer puisque une douzaine de victimes sont déjà dénombrées depuis octobre dernier. Depuis le début de l'année 2023, pas moins de 1.100 accidents liés à des intoxications au monoxyde de carbone ont été enregistrés en Algérie. Des chiffres glaçants. Scénario dramatique qui se répète chaque année : celui que l'on appelle «le tueur silencieux» fait des dizaines de victimes dès l'arrivée de la saison hivernale. L'on a beau multiplier les campagnes de sensibilisation, rien n'y fait, le monoxyde de carbone continue de surprendre dans leur sommeil de nombreuses personnes quand ce n'est pas des familles entières qui sont décimées. Mais si le comportement imprudent des citoyens est en bonne partie responsable de ces drames évitables, la qualité des équipements est pointée du doigt par nombre d'experts. Selon le ministère du Commerce, il a été procédé, depuis octobre dernier, au contrôle de 18 unités de production d'appareils de chauffage et de détecteurs de monoxyde de carbone et au prélèvement de 25 échantillons testés au niveau des laboratoires spécialisés. Les résultats des échantillons prélevés des unités de production d'appareils de chauffage et de détecteurs de monoxyde de carbone, dont 14 appareils de chauffage à gaz et 11 détecteurs de monoxyde de carbone, ont révélé l'incompatibilité de deux détecteurs de monoxyde de carbone, selon la même source. L'on sait que les consommateurs ne sont pas en mesure de tester les chauffages et les appareils de détection du monoxyde de carbone, surtout si l'installation de ces équipements n'est pas effectuée par un professionnel qualifié. Nous sommes déjà à une douzaine de morts alors que la période de grand froid n'est pas encore arrivée. La Protection civile parle d'«erreurs désastreuses» dans l'installation des chauffages et des chauffe-eau».Plus de 120 personnes ont trouvé la mort par asphyxie au monoxyde de carbone durant l'année dernière. Surtout que le nombre de victimes augmente d'année en année. Nombreux sont les Algériens qui ignorent ou négligent l'importance vitale de la maintenance et du contrôle périodique et le manque d'aération. Plus grave encore, des cas d'intoxications au monoxyde de carbone dans des établissements scolaires. Cela n'est plus tolérable. Hier encore, le ministère de l'Education nationale a annoncé la mise en place d'un système numérique de notification et de reporting de l'état du chauffage dans les établissements d'enseignement.
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